jeudi 14 janvier 2016
Dossier SDD/Conporec
L’entente est
enfin signée !
Par
Stéphane Martin

Le dossier de la
poursuite de 22 M$ de la firme
SDD/Conporec contre la MRC de
Pierre-De Saurel et la Ville de
Sorel-Tracy est officiellement
chose du passé. Les parties en
sont venues à une entente hors
cour, qui permettra
l’implantation d’une nouvelle
entreprise et la création de
plus de 40 emplois dans la
région.
Rappelons que la
poursuite, déposée en 2011,
visait la réclamation à la Ville
de Sorel-Tracy et à la MRC de
Pierre-De Saurel la somme de
près de 22M$ pour expropriation
déguisée.
Depuis le début
de cette histoire, la Ville de
Sorel-Tracy a encouru une somme
de plus de 162 000$ en frais
juridiques. En ce qui a trait à
la MRC, le montant tourne autour
de 249 000$. De ce montant, 47
000$ sont remboursés par
l’assurance Mutuelle des
municipalités du Québec. Au bas
mot, c’est donc près de 385 000$
que cette saga aura coutée aux
contribuables de la MRC.
En
clair, l’entente signée permet
au Recyclo-Centre de se porter
acquéreur des installations de
SDD/Conporec, situé au 3125, rue
Joseph-Simard, afin d’y
installer un écocentre régional
et une usine de traitement de
déchets d’équipements
électroniques et électriques.
Une quarantaine d’emplois
devraient être créés par
l’implantation de cette nouvelle
entreprise sur le territoire
sorelois.
Le Recyclo-Centre
aura la responsabilité de la
gestion du site. La MRC de
Pierre-De Saurel accorde une
aide financière à la hauteur de
325 000$/an sur 5 ans pour cette
responsabilité. L’entente
prévoit que deux représentants
de la MRC siègeront dorénavant
au conseil d’administration de
l’organisme, soit le préfet et
le directeur général.
Aussi, comme le
Recyclo-Centre est une
entreprise d’économie sociale et
de réinsertion sociale, et que,
par conséquent, le financement
lié à la réalisation de projet
de grande envergure est plus
difficile à obtenir pour ce type
d’entreprise, la MRC a accepté,
avec l’autorisation du ministre
des Affaires municipales et de
l’Occupation du territoire, de
cautionner le projet jusqu’à
concurrence de 4M$.
Pour sa part, le
maire de Sorel-Tracy, qui
s’était engagé à tenter de
régler ce dossier épineux dans
les 100 premiers jours de son
mandat (voir texte
http://www.soreltracy.com/2013/oct/31o7.html
), a expliqué comment, selon
lui, il a tenu promesse.
« Le
modèle d’affaires que l’on vous
présente aujourd’hui a été
élaboré fin janvier 2014, bien
avant les 100 jours prévus. Je
suis extrêmement fier du
résultat. On avait tous cette
intention d’en arriver à un
règlement. Pendant toutes ces
discussions, jamais il n’est
arrivé des situations où l’on
aurait pu se sentir injustement
compris. Vu la complexité de
l’opération, vu le nombre de
personnes impliquées dans ce
dossier, on peut considérer ce
délai comme raisonnable »,
d’affirmer Serge Péloquin.
Lors de la
conférence de presse, la
compagnie SDD/Conporec était
représentée par Charles
Lambert. Ce dernier a
affirmé avoir dépensé plus de
110 000$ seulement dans la
dernière année.
Questionné
sur ce qu’il a retenu de cette
expérience, il répond ceci :«
La chose politique, provinciale
et municipale, est encore un
mystère pour moi. Autant des
fois il y a des gens qui ont de
la volonté et ça n’aboutit pas,
autant il y a des gens qui n’ont
pas de volonté et ça abouti dans
l’autre sens. Heureusement dans
ce cas-ci, grâce à l’élection de
Monsieur Péloquin en 2013, on a
commencé à voir la lumière au
bout du tunnel. Maintenant on
peut dire que ce n’était pas la
lumière qu’on voyait à ce
moment, mais bel et bien le
soleil ».
Si tout va comme
prévu, la coupure officielle du
ruban marquant l’ouverture de l’écocentre
régional et de l’usine de
traitement de déchets
d’équipements électroniques et
électriques devrait avoir lieu à
la fin du printemps.
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