lundi 25 janvier 2016
Coupure de
120 M$ dans les services de
garde à contribution réduite
L’acharnement
du gouvernement libéral met en
péril la qualité des CPE. Le
gouvernement doit annuler ces
coupures insensées !
Sylvain Rochon
Sorel-Tracy, le
25 janvier 2016 – C’est sans
aucune hésitation que le député
de Richelieu, Sylvain Rochon,
s’est joint aux parents, enfants
et employés du CPE des
Marguerites pour former une
chaîne humaine autour de leur
Centre de la petite enfance afin
de dénoncer les coupures de 120
M$ annoncées par le gouvernement
libéral et réclamer leur
annulation.
Ces coupures sont
d’autant plus indécentes
qu’elles ont été annoncées,
contrairement à ce qu’il avait
promis en campagne électorale,
après que le gouvernement ait
légiféré, sans consultation et
sous baillon, pour battre en
brèche le principe
d’universalité en appliquant une
surfacturation malgré la
progressivité de notre régime
fiscal.
« En
plus d’augmenter le coût des
services de garde pour de
nombreux parents dont le revenu
familial n’en fait pas des
familles riches, le gouvernement
s’apprête à sabrer dans le
financement des services de
garde à contribution réduite,
essentiellement les CPE, en les
obligeant à remettre en question
la qualité de leurs services.
Les parents vont donc perdre sur
les deux tableaux, sans compter
l’effet qu’aura sur leurs
enfants une baisse de la
qualité. Le gouvernement
s’acharne sur un système qui
fonctionne très bien, un système
qui fait l’envie de nos voisins
et qui enrichit le Québec, comme
certains de nos meilleurs
économistes l’ont démontré. Je
n’en reviens pas ! », s’est
indigné Sylvain Rochon. « J’ai
rencontré récemment des
directrices de CPE qui m’ont
expliqué les conséquences
qu’auraient ces coupures
additionnelles sur la qualité
des services à nos tout petits
et ça n’a aucun bon sens »,
a ajouté le député de Richelieu.
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Depuis 2006, les centres de la
petite enfance (CPE) et les
bureaux coordonnateurs (BC) ont
subi des compressions de plus de
400 M$. Malgré ces restrictions
budgétaires, les CPE avaient
réussi jusque-là à maintenir la
qualité des services en créant
une coopérative centralisée
d’achats et en augmentant le
nombre d’installations sous la
responsabilité d’une seule
corporation à but non lucratif
(ou CPE).
Depuis 2011, les
représentants des CPE ont
participé de bonne foi et de
façon active à tous les
chantiers créés en lien avec
leur financement, soucieux
d’optimiser les deniers publics
qui leur sont versés. Des
propositions constructives en
avaient résulté en décembre 2013
dans le rapport Boisvert, un
rapport rapidement tabletté par
les libéraux dès leur arrivée au
pouvoir. Les consultations
menées depuis ce temps ont été
qualifiées par le directeur
général de l’Association
québécoise des CPE, monsieur
Louis Sénécal, de
« dîner
de cons », puisque de
l’aveu même d’un
haut-fonctionnaire du ministère
de la Famille,
« le
but de ces rencontres n’était
que faire parler [les
représentants des CPE] ».
« Au
nom des 900 enfants de ma
circonscription qui bénéficient
d’une place en CPE ou dans un
milieu familial coordonné par un
CPE, je réclame de la ministre,
Francine Charbonneau, qu’elle
renonce à ces coupures. Les
arguments parfois avancés quant
à la « trop grande bureaucratie
» du système sont bidons, la
réalité nous démontrant le
contraire. Je demande à la
ministre de venir visiter les
CPE dans Richelieu pour
constater d’elle-même comment
les employés des CPE réussissent
à faire beaucoup avec des moyens
très raisonnables, incluant le
salaire des éducatrices
spécialisées en petite enfance
et les quelques personnes qui
les encadrent », a
lancé Sylvain Rochon. « Si elle
persiste à vouloir appliquer ces
coupures, nous aurons une preuve
de plus que ce gouvernement a un
agenda idéologique dans lequel
l’égalité des chances pour tous
n’a pas de valeur », a conclu le
député de Richelieu.
Bureau du
député de Richelieu |