mercredi 27 juillet 2016
Un
important arbitrage gagné par
les Métallos de l’usine ouest d’ArcelorMittal
L’employeur devra
défrayer les frais
d’administration du régime de
retraite
Contrecoeur, le
mercredi 20 juillet 2016 – La
section locale 6951 du Syndicat
des Métallos à l’usine ouest d’ArcelorMittal
à Contrecoeur a remporté un
important grief. L’employeur
devra défrayer tous les coûts
d’administration du régime de
retraite à financement salarial
en vigueur pour les nouveaux
salariés, ce qu’il refusait de
faire.
Lors de la ratification du
contrat de travail en septembre
2014, au terme d’un lockout et
de négociations très ardues,
l’employeur avait imposé un
régime de retraite à financement
salarial distinct pour les
nouveaux salariés. Il était
clair au moment de finaliser les
textes que l’employeur
défraierait les frais
d’administration, comme il le
fait pour le régime à
prestations déterminées dont
bénéficient les autres membres
de la section locale 6951.
L’arbitre de grief a donné
raison au syndicat sur toute la
ligne, prenant l’employeur en
flagrant délit de mauvaise foi.
ArcelorMittal devra assumer les
coûts d’administration du
régime, faisant ainsi passer le
montant alloué par heure de 2,65
$ à 2,93 $.
« Le
message est clair : l’employeur
a essayé de nous en passer une
petite vite, mais on ne se moque
pas aussi facilement des
Métallos. Nous veillons au grain
et nous nous sommes assurés que
les membres aient leur dû »,
fait valoir le président de la
section locale 6951, Yves
Rolland.
Il a fallu une semaine et demie
d’audience et les témoignages
des actuaires des deux parties
pour démêler le dossier.
L’employeur a tenté
d’embrouiller les cartes tout
juste avant la signature du
contrat en demandant en catimini
à ses actuaires de modifier la
façon de présenter l’évaluation
actuarielle, mais l’arbitre a vu
clair dans ces manigances :
«
J’estime avec respect qu’il est
évident que ces changements
étaient destinés à ne pas
inclure les frais de gestion
dans le coût normal »,
fait-il remarquer dans sa
décision.
« Le
passage à un régime distinct
pour les nouveaux est resté en
travers de la gorge de nos
membres. Au moins, avec ce
jugement, la compagnie est
forcée de payer des prestations
équivalentes au coût normal du
régime à prestations déjà
existant, tel que convenu lors
de la signature du contrat. Ce
sont tous les travailleurs
embauchés après le 1er août 2014
et les futurs travailleurs qui
vont en bénéficier »,
ajoute le représentant syndical
Guy Gaudette.
Source :
Syndicat des Métallos |