mercredi 22 juin 2016

Nouvelles
coupes dans le système de santé
Alexandre
Cloutier propose des solutions
novatrices pour améliorer
l’accès aux soins des Québécois
Sorel-Tracy, le 22 juin 2016 –
Au moment où les établissements
de santé de tout le Québec
doivent faire face à une
nouvelle série de compressions
du gouvernement libéral, le
candidat à la direction du Parti
québécois, Alexandre Cloutier,
propose une série de solutions
novatrices pour améliorer
l’accès aux soins de santé des
Québécoises et des Québécois.
« Un
million de Québécois n’ont
toujours pas accès à un médecin
de famille. Selon le dernier
rapport du Commissaire à la
santé et au bien-être (CSBE),
les urgences du Québec affichent
la pire performance de tout le
monde occidental. Le séjour
moyen y est de neuf heures, plus
du double de la moyenne
internationale. C’est
inacceptable. Nous devons revoir
nos façons de faire et miser sur
la contribution de tous les
professionnels de la santé pour
améliorer l’accès aux soins au
Québec », a déclaré
M. Cloutier dont la candidature
au leadership et les
propositions en santé trouvent
l’appui du député de Richelieu,
Sylvain Rochon.
M. Cloutier propose d’abord de
modifier le cadre réglementaire
actuel afin d’octroyer davantage
d’autonomie aux infirmières
praticiennes spécialisées (IPS),
communément appelées «
superinfirmières ». Dans la même
veine, il souhaite favoriser
l’essor d’un réseau de cliniques
sans médecin, pilotées par des
IPS, à l’image de la clinique
SABSA à Québec.
« Les
IPS du Québec jouissent de moins
d’autonomie que dans le reste du
Canada. Nous devons corriger la
situation. Le modèle de SABSA a
prouvé son efficacité : 95% des
patients de la clinique ont vu
leur cas être réglé sans avoir à
recourir ensuite à un médecin.
C’est une solution efficace pour
améliorer l’accès aux soins de
première ligne et, par le fait
même, désengorger nos urgences »,
mentionne-t-il.
À cet effet, M. Cloutier
rappelle que 60% des patients
s’étant présentés dans les
urgences du Québec au cours de
la dernière année souffraient de
problèmes mineurs et « auraient
pu être traités ailleurs »,
selon le CSBE.
« Nous
proposons de créer une « voie
rapide » dans nos
urgences pour traiter ces
problèmes mineurs et ainsi
libérer les médecins pour les
cas les plus lourds. De nombreux
pays, notamment le Royaume-Uni,
ont expérimenté cette méthode du
« fast-track » avec succès, en
donnant un rôle accru aux
infirmières dans les urgences »,
explique M. Cloutier.
Des médecins plus
accessibles en tout temps
Par ailleurs, M. Cloutier
souhaite assurer une meilleure
couverture médicale dans les
Groupes de médecine familiale (GMF)
les soirs et les fins de
semaine. Il souhaite que les GMF
d’un même territoire concluent
des ententes de partenariat et
se partagent des « tours de
garde » pour couvrir ces heures
défavorables.
« Un
patient dont la clinique est
fermée, certains soirs et la fin
de semaine, devrait pouvoir se
tourner vers un autre GMF de son
territoire pour rencontrer un
médecin sans passer par
l’urgence »,
soutient-il.
Le modèle de l’« accès adapté »
- qui consiste à réserver chaque
jour dans l’agenda des médecins
certaines plages horaires pour
les rendez-vous rapides –
devrait également être étendu à
tous les GMF du Québec.
Enfin, M. Cloutier propose une
révision du mode de rémunération
à l’acte des médecins.
« Le
Québec est l’un des seuls
endroits en occident où le
paiement à l’acte prévaut
toujours. Cela crée plusieurs
effets pervers et ne favorisent
pas la collaboration entre tous
les professionnels de la santé.
Le temps est venu d’inclure
davantage de mixité dans le mode
de rémunération des médecins »,
affirme-t-il.
Des coupes déplorables
Ces propositions surviennent au
moment où une nouvelle série de
compressions s’abat sur le
réseau de la santé. Seulement au
CISSS Montérégie-Est, des coupes
de 6,2 millions $,
vigoureusement dénoncées par le
député de Richelieu, Sylvain
Rochon, sont annoncées cette
année.
«
Philippe Couillard pousse
l’odieux jusqu’à affirmer que
ces coupes n’auront pas d’impact
sur les services à la
population. C’est aberrant.
Depuis deux ans, la
centralisation et les coupes
répétées du gouvernement libéral
ont complètement déstructuré les
services de santé. Les réformes
du ministre Gaétan Barrette
n’ont amélioré en rien l’accès
aux soins. Il est temps que ça
cesse. L’austérité doit faire
place à des solutions novatrices
en santé » conclut
Sylvain Rochon.
Attaché de
presse d’Alexandre Cloutier |