jeudi 19 mai 2016
CISSS de la
Montérégie-Est
Le
portrait après l’abolition de
187 postes
Par Stéphane Martin
Pour la première
fois depuis la création du
Centre intégré de santé et de
services sociaux (CISSS) de la
Montérégie-Est le 1er avril
2015, la haute direction a
rencontré les médias locaux afin
de dresser un portrait de la
situation. Depuis cette date, le
CSSS Pierre-De Saurel, le CSSS
Richelieu-Yamaska, le CSSS
Pierre-Boucher et le Centre
jeunesse de la Montérégie ont
été fusionnés afin de former le
nouveau CISSS tel que décrété
par le gouvernement du Parti
libéral du Québec.
Pour la
Montérégie-Est, la
restructuration engendrée par
l’abolition de 187 postes de
cadres aura demandé un certain
temps d’adaptation avant que la
Présidente-directrice générale
soit fin prête à présenter la
nouvelle structure aux
journalistes.
« Si on
n’a pas eu l’occasion d’échanger
auparavant, c’est que beaucoup
d’employés, de cadres et de
gestionnaires étaient dans
l’incertitude. Quand ça fait 4-5
mois que tu ne sais pas ce qui
va arriver avec ton emploi, bien
je pensais personnellement que
de passer du temps à faire des
entrevues pouvait être
interprété comme un mauvais
message par les gens à l’interne
», explique Louise
Potvin.
Selon cette
dernière, à l’heure actuelle,
tous les employés qui ont vu
leur poste aboli se sont
retrouvé un emploi dans le
système, excluant certains
départs à la retraite.
Le gouvernement a
également modifié la liste
d’attente pour l’obtention d’un
médecin de famille.
«
Avant, on avait un guichet par
région. Une personne de Sorel
pouvait s’inscrire ici et ne pas
prendre de chance en
s’inscrivant à Saint-Hyacinthe
et Pierre-Boucher. Dorénavant,
c’est le numéro d’assurance
maladie qui prévaut. Alors, le
médecin qui est prêt à prendre 2
nouveaux patients dans sa
semaine va sortir une liste de
patients prioritaires à 5
kilomètres de sa clinique. C’est
en fonction de l’état du patient
», mentionne Madame
Potvin.
Actuellement,
près de 16 000 personnes n’ont
toujours pas de médecin de
famille dans la région de
Pierre-De Saurel, selon les
chiffres fournis par la
direction.
Louise Potvin
stipule que diminuer le temps
d’attente à l’urgence demeure
constamment un défi à relever.
«
Jusqu’à la fin décembre, on
était en amélioration. C’était
moins long pour rencontrer un
médecin. Mais en janvier,
février et mars, on est reparti
sur l’autre sens, parce qu’on
est fragile à l’achalandage.
Sorel demeure quand même
l’hôpital qui se débrouille le
mieux dans le CISSS
Montérégie-Est. Certains
facteurs pèsent dans la balance
comme la disponibilité des
médecins et les cliniques sans
rendez-vous. Les gens disent
parfois que c’est à cause des
personnes âgées qui se
retrouvent à l’urgence et qui ne
devraient pas y être. Qu’ils
devraient plutôt être en
hébergement. Nos statistiques
démontent que depuis janvier on
en a eu au maximum 6 personnes
dans l’attente d’un hébergement.
Dans le fond, il faut
relativiser. C’est aussi
pourquoi on investit dans le
soutien à domicile, car on peut
introduire des traitements avant
qu’ils se retrouvent à l’urgence
».
Quelques
statistiques :
En 2015-2016 à
l’Hôtel-Dieu de Sorel, il y a eu
5 150 interventions au bloc
opératoire, 34 500 visites à
l’urgence, 50 643 consultations
en cliniques externes
spécialisées, 3 660 activités en
médecine de jour et 7 632
visites en hémato-oncologie.
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