vendredi 18 mars 2016
Un budget
équilibré au prix d’un
déséquilibre dans le budget des
familles et d’une stagnation
économique

Sorel-Tracy, le
18 mars 2016 – En réaction au
dépôt du budget du gouvernement
du Québec, le député de
Richelieu, Sylvain Rochon, a
indiqué que l’équilibre
budgétaire est la grande
diversion libérale pour cacher
la stagnation économique et
l’austérité toujours présentes,
alors que les familles, les
élèves et les patients perdent
et n’obtiennent rien de plus. «
La taille du gâteau à partager
ayant diminué, il ne faut pas se
surprendre que, dans Richelieu,
le gouvernement nous force à
nous contenter de moins que ce
dont nous aurions besoin », a
déploré Sylvain Rochon. « Je me
battrai pour que nous n'en
écopions pas et tirions le
meilleur profit des rares
mesures qui pourraient
contribuer à notre développement
», a-t-il précisé.
Détérioration des finances
publiques et de l’économie
« Le bulletin d’un ministre des
Finances se mesure à l’état de
l’économie, par la création
d’emplois, et à l’état des
finances publiques, par le ratio
dette/PIB. Globalement, l’état
des finances
publiques
se détériore. Alors que le poids
de la dette dans notre économie
devait être de 54 % au 31 mars
2016, le budget nous apprend
qu’il est en réalité de 55 %.
Une conséquence directe des
compressions budgétaires du
gouvernement libéral, qui ont
miné la croissance économique.
Depuis juin 2014, c’est
véritablement le "limbo des
prévisions" : elles descendent
toujours plus bas. L’effet
libéral, c’est prévoir 2 % de
hausse du PIB pour 2015 et
n’arriver, finalement, qu’à la
moitié : 1,1 %. Pour 2016 2017,
l’effet libéral retranchera un
milliard de revenus autonomes à
ce qui était prévu dans le
budget l’an dernier. Deux ans
d’austérité, cela a donné un
ratio dette/PIB qui augmente
constamment », a déclaré Sylvain
Rochon.
« En matière de richesse, le
Québec a reculé par rapport à
l’Ontario en 2014 et en 2015,
alors qu’il y avait plutôt un
rattrapage depuis 2000. De
nombreux projets économiques
sont annulés, le Québec perd du
terrain. Les régions ont perdu
leurs outils de développement,
le Québec a perdu des emplois,
des sièges sociaux, et les
Québécois ont perdu confiance
envers le gouvernement », a-t-il
poursuivi.
La promesse des 250 000 emplois
portée disparue,
l’investissement privé à 0 %
« La promesse, devenue une
cible, puis un mythe, de créer
250 000 emplois est maintenant
portée disparue. Il ne s’est
créé aucun emploi depuis le
début de l’année et, pour
l’ensemble de l’année 2016, ce
sont moins de 30 000 emplois qui
sont prévus », a ajouté le
député.
« L’investissement des
entreprises est en baisse de 4,7
% en 2015, et se chiffre à 0 %
en 2016. Le gouvernement ne
prévoit aucune augmentation de
l’investissement des entreprises
et rien pour changer la donne.
Ça ne s’invente pas : 245 pages
de mesures générant 0 %
d’investissement des
entreprises. Les libéraux
proposent quelques mesures
économiques, mais ils n’y
croient pas eux mêmes. J’insiste
: en 2016, 0 % d’investissement
et la création de moins 30 000
emplois. L’ensemble de l’œuvre
ne tient pas la route », a
indiqué Sylvain Rochon.
« Les quelques
mesures économiques proposées
représentent uniquement la
moitié de ce que prévoyait le
plan économique du Parti
Québécois. Comme à son habitude,
le gouvernement libéral fait les
choses à moitié et fait du
recyclage. Pour le secteur
manufacturier, la politique
économique a été pelletée dans
la cour d’Hydro-Québec. Non
seulement la majorité des sommes
est prévue en 2019 et en 2020
mais, de plus, les deux tiers
des sommes dédiées à aider le
milieu manufacturier proviennent
d’Hydro-Québec, pour des baisses
de tarifs d’électricité »,
a-t-il aussi précisé.
Éducation : nettement
insuffisant
« Les Québécois ne doivent pas
être dupes. Des 164 millions de
nouvelles mesures investis dans
la réussite scolaire, 80 avaient
été déjà annoncés. Le premier
montant de 80 millions était
déjà insignifiant; le nouveau
l’est tout autant. C’est 0,5 %
du budget de l’éducation! La
hausse de 3 %, prévue cette
année, est inférieure à la
moyenne des 10 années ayant
précédé le gouvernement
Couillard. Pourtant, les besoins
pour soutenir la persévérance
scolaire et les élèves en
difficulté, notamment, sont
toujours aussi présents. Durant
les deux dernières années, le
gouvernement libéral a coupé des
centaines de millions de dollars
dans nos écoles, nos cégeps et
nos universités. Si la moyenne
historique des dépenses avait
été seulement maintenue ces deux
dernières années, nous aurions,
pour 2016-2017, un milliard de
plus dans le réseau. Les efforts
minimes consentis par le
gouvernement sont nettement
insuffisants », estime Sylvain
Rochon.
La santé est la grande
perdante du budget
« En santé, nous parlons de 2 %
d’augmentation des dépenses
consolidées, du jamais vu. C’est
le plus petit investissement en
santé depuis 15 ans. Les
compressions dans le secteur de
la santé se poursuivront, le
réseau et les patients sont les
plus grands perdants de ce
budget. Le ministre de la Santé
se lance dans des réformes de
structures, sans amélioration
des soins aux patients et aux
aînés. Le président du Conseil
du trésor le dit lui-même : la
croissance des dépenses est
principalement attribuable à
l’impact des ajustements
salariaux. Que reste-t-il pour
les patients? Le niveau de
dépenses prévu démontre que
l’austérité se poursuit et se
poursuivra au cours des
prochaines années », a ajouté le
député de Richelieu.
Rien de plus pour les
familles
« Encore une fois, le
gouvernement libéral admet son
erreur, mais seulement à moitié
et seulement pour une portion
des familles. La "dette CPE",
soit la taxe famille, sera
toujours appliquée. Le
gouvernement du Québec réussit à
équilibrer son budget sur le dos
des citoyens, alors que les
familles ne réussissent pas à
équilibrer le leur. La baisse du
fardeau fiscal pour cette année
est de 130 millions,
c’est-à-dire 60 $ par famille.
Pour résumer, disons simplement
que depuis deux ans, l’effet
libéral coûte annuellement 1500
$ à chaque famille québécoise,
sans calculer les frais
accessoires du ministre de la
Santé et les hausses récentes
des tarifs d’électricité. Pour
être encore plus clair, les
familles n’auront absolument
rien de plus cette année dans
leurs poches. Il s’agit d’un
remboursement très incomplet :
1500 $ moins 60 $ donne 1440 $
de hausse du fardeau fiscal
après le budget 2016-2017 », a
conclu le député du Parti
Québécois.
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |