jeudi 10 novembre 2016
Réactions au
projet d’un Pont reliant
Sorel-Tracy à la rive-nord
Par Annie Bourque
« Ca
ne soulève pas les
passions. Les
Lanorois n’en
veulent pas de pont
» -Gérard
Jean, maire de
Lanoraie |
Depuis deux
jours, les réactions fusent à
propos de la conférence
prononcée mardi midi par
l’investisseur Luc Poirier qui a
expliqué son projet concernant
la construction d’un pont
reliant Sorel-Tracy à la
rive-nord.
Photo archives (STM) : Le maire
de Sorel-Tracy, Serge Péloquin
et celui de Lanoraie, Gérard
Jean
Le SorelTracy Magazine a
tenté d’obtenir l’opinion du
maire de Lanoraie, Gérard Jean.
« Ici,
cela ne soulève pas les
passions, dit-il. Les Lanorois
n’en veulent pas d’un pont »,
dit-il.
« Les
gens n’y voient pas d’avantage.
Ils veulent qu’on évolue, qu’on
se développe, mais pas trop vite
», ajoute le maire.
M. Jean mentionne que
l’environnement préoccupe la
population.
« On ne
veut pas défaire le paysage et
sur la 138, on compte de
nombreuses terres agricoles. »
Possible
rencontre ?
Des discussions ont eu lieu
entre le maire de Sorel-Tracy
Serge Péloquin et M. Jean au
sujet de ce projet. Une
rencontre avec l’investisseur
Luc Poirier pourrait même se
tenir à Lanoraie.
« Je
n’ai rien contre le fait que M.
Poirier vienne rencontrer les
citoyens et expliquer son projet
», renchérit le maire
Jean.
Toutefois, ce ne sera pas lui ni
la municipalité qui organisera
ce rendez-vous.
« Je ne
veux pas que la population me
reproche de leur rentrer ce
projet-là dans la gorge »,
illustre-t-il.
Essor économique ?
Le militant de longue date du
projet d’un pont entre les deux
rives, Jean-Yves Landreville est
aujourd’hui âgé de 84 ans.
Présent lors de la conférence de
Luc Poirier, mardi à l’Hôtel des
Deux Rives, il s’est montré
satisfait de ses explications.
« Le
pont va permettre d’améliorer
les économies des deux rives.
Les Cégeps de Joliette et Sorel
vont accueillir davantage
d’étudiants »,
donne-t-il comme exemple.
M. Landreville a été rassuré par
l’échéancier du projet estimé à
trois ans. Le coût de la
construction reviendrait à un
montant total de 395 M $. Le
péage reviendrait à 5 $ par
véhicule.
Jean-Yves
Landreville garde
espoir que le projet
d’un pont liant la
rive-sud à la
rive-nord se réalise
un jour. |
Les élus
M. Landreville a hâte d’entendre
les élus se prononcer sur le
sujet de la construction d’un
futur pont.
« On ne
peut pas rien réussir sans nos
élus. J’ai hâte d’entendre ce
qu’ils ont à dire là-dessus.
Qu’en pense M. Plamondon, M.
Rochon et M. Emond ? »
Optimiste, M. Landreville est
prêt à soutenir un projet de
référendum sur la rive-nord et
sur la rive-sud.
L’octogénaire est
persuadé de la future
construction d’un pont d’ici
cinq ans.
« Je vais le voir le pont
avant de mourir »,
lance-t-il.
Les études de faisabilité
Le polémiste et animateur
Jocelyn Daneau espère
obtenir des études de
faisabilité au
sujet de la construction d’un
futur pont. Il a écrit un
courriel à ce sujet à
l’investisseur Luc Poirier.
« Je ne
suis pas contre le projet,
dit-il, je me questionne. »
« M.
Poirier balaie complètement la
question de l’environnement
alors qu’au Québec, cela prend
des études et l’autorisation du
BAPE (Bureau d’audiences
publiques sur l’environnement. »
« La
construction de piliers dans le
fleuve aura-t-il un impact sur
la qualité de l’eau du Lac
St-Pierre ? », se
demande-t-il.
Enfin, M. Daneau ne voit pas
l’intérêt pour les citoyens
sorelois de se rendre sur la
Rive nord.
« Il n’y a là aucune
attraction majeure… »
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