« Le fédéral
veut permettre aux banques de
contourner la loi québécoise :
un recul de 50 ans pour la
protection des consommateurs »
- Louis Plamondon
Ottawa, le 29
novembre 2016 – Alors que le
gouvernement fédéral s’apprête à
permettre aux banques de
contourner la loi québécoise sur
la protection du consommateur,
le coordonnateur du Mouvement
d’éducation et de défense des
actionnaires (MEDAC) et
président d’Option
consommateurs, Willie Gagnon, se
joint au Bloc Québécois pour
demander au gouvernement de
faire marche arrière et de
respecter les droits de la
population québécoise.
« Que
ce soit au sujet des valeurs
mobilières ou de la protection
des consommateurs en matière
bancaire, la volonté fédérale de
faire fi du partage
constitutionnel des pouvoirs
transcende les partis. À vue de
nez, elle semble alimentée par
la volonté sans faille des
lobbyistes bancaires et
financiers de Bay Street. Cela
nous mène tout droit à des
années de flou juridique, voire
de contestations judiciaires de
dispositions
anticonstitutionnelles, qui ne
seront certainement pas à
l’avantage ni des consommateurs,
ni des investisseurs »,
dénonce M. Gagnon.
En 2014, la Cour
suprême a déterminé dans son
arrêt Marcotte que les banques,
sous juridiction fédérale,
étaient bel et bien tenues de
respecter la Loi sur la
protection du consommateur du
Québec. Aujourd’hui même, le
gouvernement Trudeau se propose
de modifier la Loi sur les
banques de manière à permettre
aux banques de se soustraire aux
lois provinciales avec l’accord
du fédéral. Cette mesure est
dissimulée au coeur de C-29, un
projet de loi mammouth contenant
plus de 200 pages de détails
techniques.
L’étude article
par article de C-29 s’est amorcé
en comité. Le Bloc Québécois
déposera deux amendements pour
éliminer les éléments des
articles 117 et 131 qui
permettraient aux banques
d’outrepasser les lois
québécoises, en plus d’ajouter
un troisième amendement qui
aurait pour effet de rendre
illégal l’évitement fiscal dans
les paradis fiscaux par les
banques et les grandes
entreprises. Le député Louis
Plamondon n’a toujours pas
digéré que le gouvernement ait
voté pour encourager le recours
à ces échappatoires fiscales en
octobre dernier.
« Le
gouvernement des banques nous
fait encore passer au cash.
C’est rien de moins qu’un recul
de 50 ans pour la protection des
consommateurs québécois. Avec
C-29, le ministre des Finances,
qui est supposé défendre la
population, se comporte
davantage comme un lobbyiste que
comme un ministre. Il devra
comprendre qu’il ne fait plus
partie de la clique de Bay
Street. Les banques ne doivent
pas être au-dessus des lois »,
a conclu M. Plamondon.
Source:
bureau du député Louis Plamondon |