dimanche 16 octobre 2016
« Les mariages
mixtes des nobles après la
Conquête : entre mythe et
histoire»
Les allusions aux
mariages mixtes survenus après
le changement de métropole ne
datent pas d’hier. Ce phénomène
paraît ancré dans l’imaginaire
collectif des Québécois. La
cohabitation entre les troupes
britanniques et la population
canadienne, en particulier avec
une famille de l’élite
seigneuriale, est au cœur de
l’intrigue de la série télévisée
Marguerite Volant. On y évoque
l’idée de l’aimable officier
anglais qui achève sa conquête
en épousant la fille du défunt
seigneur Volant.
Dans une brochure historique
parue en 1966, Michel Brunet
affirmait qu’après la Conquête :
« [u]n esprit de franche
collaboration avec les
conquérants se manifesta parmi
l’élite de la société
canadienne. Plusieurs jeunes
filles, appartenant aux familles
de la classe dirigeante,
n’avaient-elles pas épousé,
immédiatement après les
capitulations de Québec et de
Montréal, des officiers de
l’armée victorieuse? » (Brunet,
1966, p.5) Cette allégation
suscite quelques interrogations.
Est-ce que lors de la période
suivant la Conquête les filles
nobles canadiennes ont elles été
si nombreuses à prendre pour
époux un non francophone? Ces
derniers sont-ils uniquement des
officiers britanniques? Ces
unions se sont-elles produites
aussi tôt que le laisse entendre
Michel Brunet? Ces alliances
sont-elles seulement l’apanage
des filles nobles?
Notice biographique :
Karine Pépin a complété une
maîtrise en histoire à
l’Université de Sherbrooke sous
la direction du professeur
Benoît Grenier. Ses recherches
de maîtrise portent sur les
mariages mixtes entre la
noblesse canadienne et les
individus non francophones après
la Conquête (1760-1800).
DATE : Mardi18 octobre 2016
LIEU : Société historique
Pierre-de-Saurel (6A rue
St-Pierre, Sorel-Tracy)
HEURE : 19h00
PRIX D’ENTRÉE : membres de la
Société historique Pierre-de-Saurel
2,50$; pour les membres
étudiants gratuit; pour les
étudiants non membres 3,00$ et
pour les non-membres 4,00$.
Pour information :
Amélie Grenier, archiviste en
chef, 450-780-5739, poste 3024. |