vendredi 28 octobre 2016
Depuis 37
ans à l’Hôtel de ville de
Sorel-Tracy
Louise Guimond
prendra sa retraite le 2
novembre
Par Annie
Bourque
Souriante, accueillante et
empathique. Les Sorelois n’ont
que de bons commentaires à
l’égard de Louise Guimond qui
prendra sa retraite le 2
novembre prochain. Crédit :
Louis Latraverse
« Quand
j’ai obtenu le poste de
réceptionniste en 1981, je
répondais avec une console
téléphonique à roulette : Cité
de Sorel bonjour »,
raconte Louise Guimond qui
prendra sa retraite le 2
novembre prochain, après 37 ans
de bons et loyaux services.
Avant d’amorcer sa carrière à
Sorel, Louise a travaillé comme
secrétaire en 1979 pour le
député libéral Florian Côté à la
Chambre des Communes à Ottawa. À
l’heure du lunch, elle se
souvient d’avoir croisé le jeune
Justin Trudeau, alors en
culottes courtes, en compagnie
de sa mère, Margaret, de son
père Pierre-Éliott et ses deux
frères.
À l’automne 1979, Mario Deguise,
alors directeur des Loisirs à la
Ville de Sorel la recrute dans
son équipe. Les bureaux étaient
situés dans le sous-sol de la
bibliothèque de Sorel, sur la
rue George.
Puis, elle travaille durant un
an et demi pour Claude Bergeron
au Service de l’Ingénierie. Une
parenthèse ici : son fils Martin
Bergeron est devenu aussi
ingénieur à la Ville.
« C’est
sa copie conforme »,
note Louise.
De beaux souvenirs
Cette photo a paru
dans le Journal Les
2 Rives, en 1989. On
reconnait Louise
Guimond, plus jeune.
|
Que retient-elle
après trois décennies à l’Hôtel
de ville ?
« Je garde un bon souvenir de
Thérèse Poliquin qui a été la
secrétaire de neuf maires. Ce
fut mon mentor. J’espère la
revoir durant ma retraite. »
Rieuse, Louise
raconte des anecdotes survenues
à l’accueil. Puis, d’un ton plus
sérieux, elle précise que sa
collaboration a permis des
retrouvailles entre citoyens qui
s’étaient perdus de vue depuis
des années.
En 1999, elle remplace durant un
an comme agente de bureau au
Service des travaux publics.
Elle s’occupait des payes et
était extrêmement appréciée. À
tel point que le greffier Jean
Charbonneau la surnommait
l’enfant prodige.
Des faits marquants
En 37 ans, elle a vu défiler
cinq maires dont Marcel
Gauthier, Robert Fournier,
Marcel Robert, Réjean Dauplaise
et Serge Péloquin. Pendant ce
temps, des faits marquants
surviennent avec la fusion des
villes de Sorel et Tracy en 2000
et la disparition du Service de
police municipale de Sorel, en
2002.
« Il y
en a eu de l’action à l’Hôtel de
ville avec les référendums, la
rénovation du Colisée Cardin, la
construction du Parc Regard sur
le fleuve, une fierté pour les
Sorelois », dit-elle.
Appréciée de tous
Plusieurs Sorelois vantent son
dévouement et sa personnalité.
«
Louise fait un travail
exceptionnel au plan des
communications. Elle prend le
temps de bien accueillir les
gens et de les orienter »,
observe le maire Serge Péloquin.
Une citoyenne, Monique Beauvais
cherchait des renseignements au
sujet de la cueillette
d’ordures.
« Elle a pris la peine de
m’envoyer un dépliant avec un
petit mot : c’est un grand
bonheur de vous servir. »
Louise Guimond accorde beaucoup
d’importance à la satisfaction à
la clientèle. Un jour, une
enfant de cinq ans s’est
présentée avec sa mère, sourde
et muette. À l’accueil, Louise
réussit à comprendre qu’elles
sont à la recherche d’un endroit
pour trouver des vêtements
usagés. La dame avait
sensiblement la même taille que
Louise. Généreuse, celle-ci lui
a donné un sac de vêtements
qu’elle ne portait plus. Chaque
pièce avait été confectionnée
par Fleurette, la maman de
Louise qui a, semble-t-il des
doigts de fée.
Louise Guimond a toujours été
une réceptionniste serviable,
souriante et généreuse avec la
clientèle. Une employée modèle,
de l’avis de plusieurs. « Louise
va nous manquer », a dit le
maire Serge Péloquin qui lui
souhaite une bonne retraite.
Crédit : Louis Latraverse.
Dépasser
les frontières
Le frère de Louise, Sylvain
Guimond est docteur en
psychologie du sport et
conférencier. Il y a quelques
années, il était de passage à
Rivière-du-Loup. Au moment de la
signature de son livre, il
précise qu’il est originaire de
Sorel.
Une femme lui raconte alors sa
mésaventure.
«
J’avais perdu mon chemin. La
réceptionniste de l’Hôtel de
ville m’a aidée en me guidant au
téléphone pour être sûre que je
ne me trompe pas. Si j’avais une
ville à choisir, j’irais
m’établir là »,
ajoute-t-elle.
Sylvain Guimond lui répond en
riant :
« La réceptionniste, c’est ma
sœur. »
Des valeurs ancrées
Louise Guimond est la 6e d’une
famille de huit enfants. La
seule fille parmi sept garçons,
Jean, Yvon, Marcel, René,
Normand, Denis et Sylvain.
Durant sa jeunesse, elle a été
traitée comme une princesse.
D’où vient son côté serviable et
ce souci d’aider les gens ?
« Nos
parents aiment aider les autres
et créer des liens. Louise nous
coupait les cheveux et nous
préparait des plats incroyables
dont un gâteau au lait chaud »,
ajoute Sylvain Guimond.
Pincement au cœur
Louise Guimond avoue qu’elle
aura un pincement au cœur
lorsqu’elle franchira pour la
dernière fois la porte de
l’Hôtel de ville, le 2 novembre
prochain. Elle adore encore son
travail et le maire actuel Serge
Péloquin.
« Un artiste qui a une vision
pour l’avenir. Il pense et il
comprend vite »,
dit-elle en toute franchise.
«
Louise va nous manquer. C’est
une femme patiente et très
empathique. Les gens me disent
toujours : merci beaucoup pour
l’accueil. Je lui souhaite une
bonne retraite »,
ajoute de son côté, le maire
Péloquin.
Louise Guimond aura enfin du
temps pour se consacrer à ses
passions : la confection de bons
petits plats, le vélo et le ski
alpin en compagnie de son mari,
Vital.
|