mardi 08 novembre 2016

Les Sorelois séduits par les nouvelles bières
Par Annie Bourque

« Je suis allé de l’avant même si on me conseillait de mettre les pieds sur les freins. »

L’économie soreloise va mal-entend-on à maintes reprises. Pourtant, certains commerces tirent bien leur épingle du jeu. C’est le cas de la Grange à Houblon qui a ouvert ses portes le 23 juin dernier. Récit d’un succès en affaires.

L’année dernière, Pierre-Luc Duguay travaille à temps plein comme manœuvre en maçonnerie. Les contrats ne manquent pas. Pourtant, il rêve de devenir son propre patron. « D’inventer quelque chose », confie-t-il.

En voyage en Gaspésie avec sa conjointe Fabienne Daneau, il réalise que les Sorelois ont accès à un nombre restreint de bières provenant des microbrasseries du Québec.

Copropriétaire et sommelière de profession, Fabienne décide d’embarquer dans l’aventure et d’ouvrir en juin, la Grange du Houblon, située sur le boulevard Poliquin, à Sorel-Tracy.

« Au début, je proposais un choix de 125 bières et maintenant, j’en offre 300 différentes. »


Le co-propriétaire de la Grange du Houblon, Pierre-Luc Duguay est fier de proposer plus de 300 variétés de bières aux Sorelois. Crédit : Annie Bourque


La plus populaire

Quelle est la bière la plus populaire ? Les bières du Loup Rouge sont parmi ses meilleurs vendeurs. « Les Sorelois sont solidaires envers leur micro-brasserie », estime Pierre-Luc.

Que retient-il de son expérience ? « J’ai écouté ma voix intérieure qui me disait de voir grand parce que les gens cherchent à découvrir de nouvelles bières. »

À chaque semaine, certains viennent dépenser entre 100 $ ou 300 $ en bières et produits du terroir. On peut acheter des aliments végétariens, de la crème glacée sans lactose, pop corn au caramel de Tra la la, de Sorel.

Comment explique-t-il son succès ? « Pour économiser, les gens vont préférer s’acheter deux ou trois bonnes bières et se faire une bonne bouffe à la maison. »

En regardant le va et vient dans son établissement, on comprend mieux les raisons de sa réussite. Pierre-Luc prend le temps de discuter avec le client, de connaître ses goûts et de bien le conseiller.

L’achalandage s’explique aussi par son créneau différent qui répond à un besoin.

« Pierre-Luc est un passionné. Il pense à son entreprise jour et nuit. Il a toujours de nouvelles idées en tête », ajoute de son côté Karine Bergeron, une amie du couple Fabienne Daneau et Pierre-Luc Duguay.

Un conseil à ceux qui veulent suivre les traces de Fabienne et Pierre-Luc ? « Je voulais aller de l’avant alors que d’autres me conseillaient de mettre les pieds sur les freins. À la place, j’ai pesé sur l’accélérateur. »

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