Ils souhaitent une vue sur le fleuve et non sur une toilette
Par Stéphane Martin

La construction d’une toilette publique au milieu du stationnement du Quai Fédéral de Sainte-Anne-de-Sorel ne semble pas faire l’unanimité des citoyens qui y résident en périphérie. Ces derniers accusent le conseil municipal de ne pas les avoir consultés et parlent même de manque de transparence.

Philippe Bélanger aura pris tout le monde par surprise lorsqu’il s’est présenté à la séance du conseil avec une pétition signée par une vingtaine de citoyens demandant l’arrêt des travaux. « Selon les procès-verbaux de la municipalité, le projet en question trouve ses origines vers le 14 janvier 2013. Les citoyens, à fortiori ceux qui résident en périphérie dudit quai, ne furent jamais consultés. Cette construction aura pour effet de bloquer notre vue au fleuve, caractéristique majeure de nos propriétés et facteur fondamental de notre jouissance des lieux ».

« Nous demandons au maire et aux membres du conseil de cesser immédiatement tous les travaux en lien avec ledit projet de toilette au quai fédéral de Sainte-Anne-de-Sorel. Nous souhaitons également que soit créé un comité consultatif d’urbanisme pour réévaluer l’ensemble du projet en question et de tout autre projet inhérent au lieu pouvant être en cours ou en projet et qui, comme le présent projet de toilette, nous aurait été caché », renchérit Monsieur Bélanger.

La conseillère Diane Leduc est également intervenue afin de tenter de calmer le jeu. « La majorité du conseil municipal s’est rendu sur place afin de trouver le meilleur endroit pour installer la toilette. Je ne trouve pas que vous allez perdre de la vue, la bâtisse n’est pas sur 2 étages. Ça va être très restreint ce que vous allez perdre comme vue ».

Un autre citoyen, Louis Péloquin, est intervenu lors de la séance du conseil. « Tout à l’heure, vous avez dit que l’installation de la toilette faisait partie d’un plan d’aménagement du stationnement. Avez-vous un plan ou une vision à long terme ? Est-ce que cette vision-là est sur papier ou dans vos têtes ? »

Après avoir confirmé que le conseil municipal avait d’autres plans d’aménagement en tête pour le parc Henri-Letendre, le maire Michel Péloquin s’est contenté de répondre laconiquement qu’il prenait acte du dépôt de la pétition et des demandes des citoyens.