jeudi 06 octobre 2016
Exclusion
au projet de loi 110
La FEESP–CSN
salue la décision de Sorel-Tracy

Montréal, le 4
octobre 2016 - Le vice-président
de la Fédération des employées
et employés des services publics
(FEESP–CSN), Yvon Godin, ne peut
que se réjouir et prendre acte
de la résolution adoptée hier
soir à l’unanimité par le
conseil municipal de
Sorel-Tracy.
« Nous
ne cessons de le répéter sur
toutes les tribunes, au cours
des dernières années à la FEESP–CSN,
96 % des conventions collectives
de ce secteur ont été conclues
sans exercer la grève. Alors,
pourquoi créer un régime
d’exception dans ce cas ? »
Le conseil municipal de
Sorel-Tracy a adopté hier soir
une résolution qui informe le
ministre Coiteux que, de son
point de vue, l’adoption du
projet de loi no 110 (PL110) par
l’Assemblée nationale nuirait au
droit fondamental de négocier,
causer un déséquilibre entre les
parties en matière de relations
de travail et aurait des
répercussions négatives sur le
climat et les relations de
travail dans le secteur
municipal. Il demande au
gouvernement du Québec de
laisser aux municipalités leur
pleine autonomie pour fixer les
conditions de travail de leurs
employés. Il informe le
gouvernement du Québec qu’il
n’entend pas recourir à
l’application d’une telle loi si
elle est adoptée tel qu’elle a
été rédigée et, finalement, il
demande au gouvernement du
Québec de modifier le PL110 de
manière à donner aux
municipalités le pouvoir de se
soustraire de l’application de
la loi pour qu’elles puissent
négocier librement avec les
associations syndicales qui
représentent leurs employés.
Une invitation aux autres
municipalités
La présidente du Conseil central
de la Montérégie (CSN), Annette
Herbeuval, invite les autres
municipalités à emboiter le pas
à Sorel-Tracy.
« Nous
invitons les représentants
municipaux de la Montérégie et
ailleurs au Québec à faire
preuve d’ouverture à l’égard des
travailleuses et des
travailleurs municipaux en
rejetant le marteau
antidémocratique qu’est le
projet de loi 110. Je salue les
efforts du maire et du conseil
municipal de Sorel-Tracy pour
leurs efforts de démontrer du
respect aux gens qui fournissent
des services à la population. »
Le vice-président de la région
de Sorel-Tracy du Conseil
central de la Montérégie (CSN),
Éric Lalancette, a aussi
applaudi le geste du conseil
municipal.
« C’est une excellente
nouvelle pour préserver les
bonnes relations de travail qui
existe entre Sorel-Tracy et ses
employé-es et un exemple pour
les autres villes, déclare Éric
Lalancette. Comme dans toute
bonne relation, c’est par la
communication, des discussions
et des négociations qu’elles se
créent et non par l’imposition
de mesures. »
Le président du syndicat de la
centaine d’employé-es municipaux
de la ville de Sorel-Tracy
(CSN), François Martin, est plus
que satisfait de la décision du
conseil municipal.
« Nous
avons interpelé le conseil
municipal en juin pour les
sensibiliser au danger que
représente le PL110 pour la
qualité des relations de travail
dans notre ville et pour le
droit fondamental de négocier,
a-t-il déclaré. On n’a vraiment
pas besoin de ça pour s’entendre
! »
Pour Yvon Godin, la décision
prise hier soir par le conseil
municipal de Sorel-Tracy est un
signe que la division s’installe
et que les villes font le
constat que ce projet de loi va
créer plus de tension que
d’harmonie. Il souligne au
passage que Sorel-Tracy n’est
pas seule, c’est aussi le cas de
Mont-Joli et d’Amqui dans le
Bas-Saint-Laurent, de même que
Shawinigan et la MRC de la
Vallée de la Gatineau en
Outaouais qui ne soutiennent pas
ce projet de loi.
Le projet de loi est
actuellement en lecture en
commission parlementaire et il
est encore temps pour les villes
de manifester leur opposition.
« J’en
appelle au courage politique des
conseils municipaux pour leur
demander de suivre l’exemple de
Sorel-Tracy et des autres
municipalités qui ont agi de
même. C’est maintenant qu’il
faut le faire pour faire reculer
ce gouvernement »,
conclut Yvon Godin.
Source :
CSN |