lundi 19 septembre 2016
Le
Regroupement citoyen contre les
bitumineux et pour le
développement durable reçoit
l’Assemblée générale du RVHQ
Crée en 2010, le
RVHQ regroupe plus de 130
comités de citoyens provenant de
diverses régions du Québec.
S’inscrivant dans une mouvance
mondiale contre l’exploration et
l’exploitation pétrolières et
gazières par la technique de la
fracturation, le RVHQ rejoint
aussi la philosophie et les
actions des Premières Nations du
Québec et du Canada, qui
s’opposent fermement au pillage
et à la dévastation de leurs
terres ancestrales.
Son objectif final est
d’informer et de sensibiliser la
population face au défi le plus
grand auquel l’humanité n’ait
jamais été confrontée : les
changements climatiques. Ses
actions visent à faire prendre
conscience à la population que
tous ces projets pétroliers et
gaziers ne font que retarder
l’incontournable virage vers une
économie verte, respectueuse de
la capacité de notre planète,
que nous devons impérativement
amorcer.
Au Québec, tout le sous-sol de
la vallée du Saint-Laurent,
constitué en grande partie de
schiste (shale d’Utica), a en
effet été concédé à diverses
compagnies pétrolières et
gazières qui voudraient extraire
le gaz naturel enfermé dans ce
shale grâce à une technique
appelée fracturation
hydraulique. Malheureusement,
cette technique a sur
l’environnement, et notamment
sur les ressources en eau, des
effets dévastateurs que l’on
n’arrive pas à contrôler et qui
sont irréversibles.
Par ailleurs, les grandes
sociétés pétrolières de l’Ouest,
qui veulent tripler leur
production de pétrole issu des
sables bitumineux d’ici 2030,
cherchent à tout prix à
développer leurs marchés
étrangers. C’est pourquoi elles
prévoient donc construire des
milliers de kilomètres de
pipeline pour acheminer leur
pétrole vers les côtes du pays,
malgré l’absence d’acceptabilité
sociale et les risques
environnementaux confirmés de
leurs projets. Au Québec, le
projet de pipeline de
TransCanada, s’il est accepté,
traverserait plus de 830 cours
d’eau, dont le fleuve
St-Laurent. C’est l’eau potable
de plusieurs municipalités (de
plus de trois millions et demi
de Québécois) qui s’en
trouverait menacée.
À l’ordre du jour, un projet de
loi qui concède aux compagnies
pétrolières des droits
extraordinaires sur tout le
territoire du Québec.
Le 7 juin 2016, le gouvernement
du Québec déposait le projet de
loi 106; un projet de loi
ouvrant la porte à
l'exploitation du pétrole et du
gaz sur l'ensemble du territoire
québécois. Le projet de loi sur
les hydrocarbures fait revivre
le spectre de l'exploitation du
gaz de schiste dans les
Basses-Terres du Saint-Laurent.
Il n'exclut pas le
Bas-Saint-Laurent, lui aussi
dans la mire des prospecteurs,
et ne soustrait même pas le
golfe du Saint-Laurent à la
convoitise des chercheurs d'or
noir. Il officialiserait entre
autres le droit des entreprises
d’extraire du pétrole et du gaz
classique ou de schiste dans
toutes les régions du Québec,
par fracturation hydraulique ou
autrement, en accordant aux
pétrolières et gazières
titulaires de licences des
droits prépondérants d’accès et
en maintenant leur pouvoir
d’exproprier les propriétaires
qui refuseraient le forage de
puits sur leurs terrains,
perpétuant ainsi une disposition
de la Loi sur les mines adoptée
au 19e siècle.
La ville de Sorel-Tracy
s’oppose au projet de loi 106
Le projet de loi 106
consacrerait la préséance des
pétrolières et des gazières sur
les municipalités en ce qui
concerne les schémas
d’aménagement, les règlements de
zonage et les puisements d’eau.
C’est pourquoi le Conseil
municipal de Sorel-Tracy, à
l’instar de plusieurs autres
municipalités, a adopté une
résolution pour s’opposer à ce
projet de loi.
Laisserons-nous les compagnies
pétrolières et gazières devenir
«Maîtres chez nous»? C’est,
entre autres, une question qui
sera débattue lors de
l’assemblée du RVHQ.
SOURCE :
Regroupement citoyen contre les
bitumineux et pour le
développement durable |