mercredi 28 septembre 2016
Pierre
Latraverse honoré pour son
engagement en environnement
Par Annie
Bourque
Paul Messier,
directeur de la SABL, Rodrigue
Shooner et André Côté,
fondateurs de la SABL et Pierre
Latraverse qui a reçu le prix
Hommage reconnaissant sa
contribution exceptionnelle pour
la conservation de
l’environnement. Photo:
Courtoisie
Depuis plus de 25
ans, Pierre Latraverse milite
pour des causes qui lui tiennent
à cœur dont la sauvegarde de la
faune et l’environnement. Jeudi
soir dernier, la Société
d’aménagement de Baie Lavallière
(SABL) a célébré sa contribution
exceptionnelle pour la
conservation de la nature dans
la région.
Dans son allocution, M.
Latraverse a parlé de sa
jeunesse. De ce temps où il
allait avec son père à la
chasse, à la pêche et buvait
l’eau du fleuve.
« On se
nourrissait à même la faune. La
nature donnait au monde tout ce
qu’il fallait pour vivre »,
raconte-t-il devant plus de 125
convives qui participaient au
souper annuel de l’organisme,
animé par le comédien JICI
Lauzon, le nouvel ambassadeur de
la SABL.
M. Latraverse, un ancien
professeur de géologie et
physique au Cégep a fondé le
comité Zip du lac Saint-Pierre
en 1996. L’organisme vise à
protéger l’habitat et la faune
de ce site reconnu par l’UNESCO
comme Réserve mondiale de la
biosphère. Peu de gens savent
que ce site abrite un important
sanctuaire pour des centaines de
milliers d’oiseaux migrateurs
ainsi qu’une grande héronnière.
Sa plus grosse bataille
Sa liste de réalisations est
longue : réintroduction du
castor dans les îles de Sorel,
stabilisation et nettoyage des
berges de l’île aux Corbeaux,
etc.
M. Latraverse avoue en entrevue
que ses prises de position n’ont
pas toujours fait l’unanimité.
« 25
ans de bénévolat…dit-il au
SorelTracy Magazine, cela laisse
parfois des cicatrices. »
Au milieu des années 90, il a
entrepris des discussions avec
les représentants du Fonds de
restauration de l’habitat et du
poisson (FRHAP). *
Ses interventions ont permis
d’éviter l’expulsion pour de
nombreux propriétaires de
chalets localisés dans
l’archipel de Berthier-Sorel.
M. Latraverse apprécie la chance
d’avoir pu s’exprimer en toute
liberté sur des dossiers parfois
controversés. Son emploi de
professeur au Cégep et à
l’Université assurait cette
indépendance d’esprit.
Ce résident de
Sainte-Victoire-de-Sorel est
aussi président de la Fédération
québécoise des chasseurs et des
pêcheurs. Son pouvoir
d’influence est impressionnant.
Des politiciens le rencontrent
parfois pour connaître son point
de vue sur les dossiers de
l’environnement.
L’avenir
Aujourd’hui, l’homme de 67 ans
favorise une plus grande
concertation entre les
différents ministères de
l’Agriculture, de la Faune, de
l’Environnement.
« Il
faut entreprendre des actions
pour l’avenir. Il est difficile
de garder le statu quo
concernant l’agriculture dans le
littoral de la Baie de
Lavallière. Chose certaine, on
ne peut pas continuer de
travailler de la même façon. »
La qualité de l’eau de même que
l’accessibilité au fleuve sont
deux sujets qui préoccupent M.
Latraverse.
« On
protège ce que l’on aime »,
conclut-il.
* Le Fonds a été
constitué à la suite de
l’imposition en mai 1993 d’une
amende de 4 M$ à la compagnie
Tioxide Canada Inc pour la
pollution causée par son usine
de Tracy. Un montant de 3 M $ a
été imposé pour les dommages
causés au poisson et à son
habitat.
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