Le Cégep de
Sorel-Tracy mène la lutte aux
violences à caractère sexuel
Le comité
est formé de Fabienne Desroches,
directrice des études par
intérim et directrice générale
du Cégep de Sorel-Tracy,
Véronique Gervais, psychologue,
Philippe Clément, président de
l’AGEECST, Marianne Gauthier
Lamoureux, coordonnatrice aux
affaires externes AGEECST,
Myriam Beauchesne-Lachapelle,
professeure en Sciences humaines
et Chantal Rondeau, directrice
des finances.
mercredi 05 avril 2017
-Mieux vaut prévenir que guérir,
dit l’adage bien connu. Cette
maxime s’applique bien au Cégep
de Sorel-Tracy qui a décidé de
prendre les grands moyens pour
prévenir la lutte aux violences
à caractère sexuel.
Ce matin, avait lieu le
lancement de la campagne Ni
viande ni objet qui a
commencé par le visionnement
d’une vidéo humoristique au
sujet d’une tasse de thé.
L’animateur de sa voix suave
mentionnait :
« Ne
vous fâchez pas si elle ne veut
plus boire du thé »
ou encore,
« ne lui faites surtout pas
boire du thé si elle est
inconsciente. »
La conclusion porte à réfléchir.
« Thé
ou sexe : consentir est
essentiel. »
Un outil
La
directrice du Cégep
de Sorel-Tracy,
Fabienne Desroches a
l’intention
d’adopter une
politique claire au
sujet de la violence
sexuelle.
Crédit :
Annie Bourque |
Dans sa présentation, la
directrice du Cégep de
Sorel-Tracy Fabienne
Desroches mentionne que
cette campagne devient un outil
de prévention pour contrer la
violence sexuelle.
« On
avait des outils pour
l’intimidation et le
harcèlement, mais on n’avait
rien pour la violence sexuelle »,
précise-t-elle.
La campagne, initiée par
l’Association étudiante du Cégep
de Sherbrooke est audacieuse au
plan visuel. On y montre un
pamplemousse et une banane
faisant référence aux organes
génitaux de l’homme et la femme.
Sujet tabou
Les journalistes ont voulu
savoir s’il y a eu des cas ou
plaintes liées à la violence
sexuelle. Il n’y en a pas
officiellement.
« Par
le passé, nous avons eu un cas
d’une étudiante qui avait peur
de son ex-conjoint. Un agent de
sécurité allait la reconduire à
sa voiture »,
explique Fabienne Desroches, la
directrice du Cégep de
Sorel-Tracy.
Aujourd’hui, la violence
sexuelle, ne se produit pas
seulement le soir dans une
ruelle déserte de Montréal. Cela
survient parfois à la suite d’un
party trop arrosé où la jeune
femme, pratiquement inconsciente
par l’abus de l’alcool, devient
la proie de son agresseur.
Des moyens
Déjà, lors de partys étudiants,
des mesures sont prises. On
embauche une compagnie d’agents
de sécurité qui surveille des
jeunes femmes en état d’ébriété.
On s’assure qu’elles ne partent
pas contre leur gré avec
quelqu’un d’indésirable.
Le
président de l’Association
générale des étudiants et
étudiantes du Cégep de
Sorel-Tracy Philippe Clément et
la coordonnatrice et chargé de
projets, Marianne Lamoureux.
Crédit Annie Bourque
Conscience
Myriam Beauchesne-Lachapelle est
représentante au comité de
condition des femmes pour le
Syndicat des enseignantes et
enseignants du Cégep de
Sorel-Tracy. Ce sujet la
préoccupe grandement.
« La
violence sexuelle, ce n’est pas
juste une histoire de filles.
C’est l’histoire de gars qui
prennent conscience de leur
comportement inapproprié dans
les soirées par exemple. »
L’Association étudiante du Cégep
a eu l’idée d’imprimer des
cartes qui présentent des
messages clairs.
« J’apprécierais que tu me
respectes et que tu n’insistes
pas », lit-on ou encore :
« Si tu
reçois cette carte, c’est parce
que tes paroles, tes gestes ou
tes comportements à mon égard
sont déplacés et me mettent mal
à l’aise. »
Prochains mois
Le Cégep a l’intention de
rédiger une politique claire sur
le sujet de même qu’un code de
vie. La construction prochaine
de résidences étudiantes à
proximité du Cégep est un bon
prétexte pour aller de l’avant.
« On va
installer sur le campus des
caméras, un service de
raccompagnement de même qu’un
éclairage adéquat »,
explique Mme Desroches.
« Le
train est en route et il n’est
plus arrêtable »,
illustre-t-elle.
Des phrases qui
portent à réfléchir
Des jeunes femmes,
dans les partys,
transmettent leur
message via une
carte où est inscrit
en grosses lettres :
-Le consentement, ce
n’est pas une
option, c’est une
question de respect,
d’égalité et de
plaisir partagé.
-Le consentement
doit être clair,
libre, réciproque et
peut se retirer à
tout moment. Il
n’est pas acquis.
S’il n’y a pas de
consentement, c’est
une agression.
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