Taxes
foncières agricoles : Le
gouvernement libéral recule
Sorel-Tracy, le 3
février 2017 – Après 10 mois de
lutte, le député de Richelieu,
Sylvain Rochon, accueille avec
satisfaction la nouvelle selon
laquelle le gouvernement libéral
annulera enfin sa réforme
inacceptable du Programme de
crédit de taxes foncières
agricoles (PCTFA). « Dès avril
2016, lors de l’étude des
crédits budgétaires, le Parti
Québécois a averti le ministre
d’alors, Pierre Paradis, que les
changements qu’il souhaitait
apporter au PCTFA allaient
obliger les agriculteurs
québécois à sortir plusieurs
milliers de dollars
supplémentaires de leurs poches.
Après avoir traité les
agriculteurs de menteurs pendant
des mois, le gouvernement a
enfin décidé de reculer », a t
il déclaré.
Depuis des mois, l’Union des
producteurs agricoles (UPA), la
Fédération québécoise des
municipalités (FQM), la
Fédération des clubs de
motoneigistes du Québec et le
Parti Québécois demandent au
gouvernement d’annuler la
réforme du PCTFA.
« Il
aura fallu la mobilisation des
agriculteurs et des
municipalités, en plus de
manifestations, de questions à
l’Assemblée nationale, de
plusieurs rapports indépendants,
d’un mandat donné au fiscaliste
Luc Godbout, de la menace d’un
blocus des sentiers de motoneige
et, finalement, d’un changement
de ministre pour que le
gouvernement voie enfin la
lumière. Pendant ces 10 mois, le
Parti libéral a fait vivre des
milliers d’agriculteurs dans
l’incertitude. Pourquoi avoir
attendu qu’il y ait de réels
impacts négatifs sur la saison
touristique pour agir ? »,
s’est questionné Sylvain Rochon.
L’UPA avait calculé que les
agriculteurs subiraient une
hausse moyenne de leurs taxes
pouvant aller jusqu’à 40 %. La
firme Raymond Chabot Grant
Thornton avait confirmé ces
calculs, et une autre étude
indépendante de la firme Forest
Lavoie était arrivée au même
constat. Pourtant, le ministre
Paradis a choisi de ne pas
croire les agriculteurs; en
décembre dernier, il donnait le
mandat à Luc Godbout de vérifier
leurs dires.
«
L’intransigeance libérale, en
plus de causer beaucoup
d’incertitude, aura coûté un
contrat de vérification qui se
sera avéré inutile. Alors que le
Parti libéral demande aux
Québécois de se serrer la
ceinture, il dépense des fonds
publics parce qu’un ministre
refuse de reconnaître qu’il
s’est trompé », a
poursuivi le député.
Précisons toutefois que malgré
ce recul des libéraux, la
fiscalité foncière agricole
demeure problématique, notamment
à cause de la hausse fulgurante
de la valeur des terres depuis
deux décennies.
« Le
problème de la fiscalité
foncière agricole reste
d’actualité, et le gouvernement
ne doit pas balayer la question
sous le tapis. Il est toujours
aussi impératif de créer une
table de travail où le
gouvernement, les municipalités
et les agriculteurs pourront
déterminer comment revoir le
mode de taxation des terres
agricoles », a conclu
Sylvain Rochon.
SOURCE : Bureau
du député de Richelieu |