Non à un
bronchoscope EBUS à Sorel-Tracy
S’unir pour
renverser une décision du
ministre Barrette
Jocelyn
Cayer, Jacques Godin et Serge
Péloquin
mardi 07 février 2017
En conférence de
presse ce matin, le président de
la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel
Jocelyn Cayer a soutenu qu’il
sollicitera prochainement une
rencontre avec le ministre de la
Santé et des services sociaux,
Gaétan Barrette.
« On
n’attendra pas le rapport de l’INESS
(prévu fin mars). On va
démontrer que le besoin de
l’appareil est là »,
dit-il.
Le bronchoscope ou échographe
endobronchique (EBUS) est un
appareil miniature qui permet de
détecter facilement des
ganglions ou lésions
cancéreuses.
Les pneumologue de l’Hôtel-Dieu
Jacques Godin et Martine Dulude
ont expliqué la nécessité de cet
appareil pour les Sorelois.
« Nous
avons un nombre suffisant de
pneumologues avec l’embauche de
deux d’entre eux dont un
troisième est en formation »,
mentionne Dr Godin.
« Nous
envisageons une centaine de cas
par année qui seraient traités
par l’EBUS. Cela représente deux
cas par semaine, soit une
demi-journée par semaine »,
explique Dr Martine Dulude.
Dr Martine Dulude et le Dr
Jacques Godin
Le volume de patients apparaît
raisonnable compte tenu de la
population de la grande région
de Sorel-Tracy qui atteint 51
000 personnes. En comparaison,
Sherbrooke, avec une population
de 325 000 personnes effectue 4
procédures avec l’EBUS, soit 2
demi-journées par semaine.
De plus, l’Hôtel-Dieu a déjà un
budget récurrent annuel de 37
000 $ qui a été réservé pour les
frais d’entretien et de
fournitures de l’appareil.
Non à Saint-Hyacinthe
En conférence de presse, les
journalistes ont appris que
l’hôpital Honoré-Mercier de
Saint-Hyacinthe s’est doté d’un
EBUS, en janvier 2015.
« Il
n’est pas rare que plusieurs de
mes patients refusent de se
déplacer là-bas. Il n’y a aucun
transport en commun. Et en taxi,
cela coûte 120 $ un aller et 120
$, un retour », a
mentionné la pneumologue Dr
Martine Dulude.
Nuage
Le Dr Jacques Godin reste
nébuleux à savoir si l’ancienne
directrice générale de
l’Hôtel-Dieu, Martine Bouchard
avait l’autorité de procéder à
l’achat de l’appareil sans
passer par le ministère de la
Santé
« Ici,
il y a un nuage, illustre-t-il.
Si cela n’a pas été fait, cela
est peut-être une erreur
administrative. De toute façon,
la population n’a pas à être
pénalisée pour cela. »
« J’ai
tenté de joindre à 4 reprises
Mme Bouchard et je n’ai pas eu
de retour d’appel »,
dit-il, lors d’un entretien au
SorelTracy Magazine.
Le STM a parlé à Mme Bouchard
qui a nous a transférée à
l’attachée de presse, France
Descôteaux. Cette dernière n’a
pas retourné notre appel.
Message connu
Le pneumologue Jacques Godin
s’est montré sceptique face au
mandat de l’INESS.
« Dans
ce comité, on retrouve le Dr Luc
Boileau, l’ancien président de
l’Agence régionale de santé. À
l’époque, on a été chanceux de
subir des coupures de l’ordre de
10 %. On nous trouvait trop
riche. L’hôpital (Hôtel-Dieu) ne
devrait pas exister. On connaît
déjà leur enlignement. »
« L’Iness
va se poser la question : est-ce
que cela vaut la peine
d’investir dans un EBUS ? Chez
nous, on a déjà financé
l’appareil. »
Un mauvais strip tease
Le maire de Sorel-Tracy, Serge
Péloquin a dénoncé la volonté
centralisatrice du ministre
Barrette. Il a comparé cela à
cela à un mauvais strip tease,
un déshabillage, morceau par
morceau.
« Le
ministre de la Santé est en
train de saccager le système de
santé.
Monsieur le premier ministre,
dit-il, à l’intention de
Philippe Couillard, il est temps
de rappeler votre ministre à
l’ordre. »
Don de 900 000 $
Présent à la conférence de
presse, le retraité Jean-Marc
Ringuette, ancien président du
conseil d’administration du
Centre de recherche appliqué de
Richelieu-Yamaska, C.R.A.R.Y.,
avait remis 900 000 $ à la
Fondation de l’Hôtel-Dieu, en
septembre 2015.
« Comme
ancien président des métallos
FTQ, je vais demander à la
centrale une intervention en
notre faveur. »
« On a
l’impression d’être traités
comme des citoyens de second
ordre »,
déplore-t-il.
Un important donateur, l’homme
d’affaires Alain Goulet, un des
fondateurs de la chaîne Sports
Experts a fait une intervention
remarquée.
« C’est beau parler, mais il
va falloir passer à l’action.
Aux dernières élections, on n’a
pas daigné voter pour un député
libéral. Là, il y a une
évidence, nous pourrions traiter
100 cas avec un EBUS comparé à
120 pour Saint-Hyacinthe. »
Du côté du
ministère de la
Santé….
En après-midi, le
STM a tenté de
joindre le
sous-ministre
adjoint François
Dion. On voulait
éclaircir un point
précisé dans une
lettre du 4 août
2016.
« Nous ne pouvons
y consentir car cela
ne fait pas partie
des services devant
être offert dans cet
établissement
(Hôtel-Dieu). »
Qu’est-ce que cette
phrase signifie ?,
a-t-on demandé.
« L’EBUS est un
appareil de haute
technologie qui
nécessite une masse
critique de patients
afin que les experts
conservent leur
expertise médicale.
On constate qu’à
Saint-Hyacinthe,
l’appareil n’est pas
utilisé à sa pleine
mesure »,
note Marie-Claude
Lacasse, attachée de
presse au ministère
de la Santé et des
services sociaux.
Quant aux
difficultés de
transport entre
l’Hôpital
Honoré-Mercier et
l’Hôtel-Dieu de
Sorel, Mme Lacasse a
répondu :
« C’est à
l’Hôpital de Sorel
d’organiser un moyen
de transport pour
les usagers qui ont
besoin de se rendre
à celui de
Saint-Hyacinthe. » |
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