Serge Péloquin, Sylvain Dupuis et Laurent Cournoyer

jeudi 09 février 2017

La Chambre de commerce et d’industrie Sorel-Tracy vient d’essuyer deux attaques en règle de la part de la Ville de Sorel-Tracy. Le directeur Sylvain Dupuis et le président Laurent Cournoyer sont particulièrement ciblés dans ces affronts orchestrés par le maire Serge Péloquin et son administration.

Rappelons que lundi soir dernier, lors de la séance de conseil de la Ville, le maire y est allé d’une sortie publique afin de dénoncer une attitude qu’il qualifie de pessimiste de la part de la Chambre de commerce. Monsieur Péloquin brandissait alors un texte paru dans le journal Les 2 Rives dans lequel le président Laurent Cournoyer parlait d’une morosité palpable chez les entrepreneurs de la région. ( Voir texte : http://www.soreltracy.com/2017/fev/6f2.html ).

Les dirigeants de la Chambre de commerce ont répliqué à cette sortie via le biais d’un communiqué de presse. (http://www.soreltracy.com/2017/fev/8f1.html ) 

Voilà maintenant que la Ville de Sorel-Tracy retire son adhésion à la Chambre de commerce. « Il faut mentionner que nous avons d’abord rencontré le conseil d’administration de la Chambre de commerce la semaine dernière. Nous avons été transparents dans notre démarche afin de comprendre pourquoi un discours déprimant et négatif est tenu lorsqu’ils parlent de développement économique. À les écouter, tout ce qui se fait ailleurs est toujours meilleur que chez nous. On a expliqué notre vision et réitéré que nous sommes prêts à travailler ensemble. Mais on ne sent aucun intérêt à nous écouter », affirme Serge Péloquin.

« La Chambre de commerce n’est pas financée par la Ville. C’est un organisme indépendant qui vit de ses propres revenus de membership et d’activités. La Ville historiquement mettait quelques milliers de dollars au même titre que d’autres commanditaires, mais il n’y avait rien de plus là-dedans. Ça ne change rien dans notre fonctionnement », de répliquer le président de la Chambre de commerce, Laurent Cournoyer.

Les diverses fonctions qu’occupe le directeur Sylvain Dupuis pèsent également dans la balance selon Monsieur Péloquin. « On ne sait jamais à qui l’on s’adresse, au directeur de la Chambre de commerce, au maire de Saint-Ours ou au président de la Fondation du Cégep. On leur a fait part de notre grand malaise des actions posées par Sylvain Dupuis à titre de maire de Saint-Ours. Il démantèle les ententes de services et nous mets en compétition avec d’autres. Qu’il s’agisse de l’Office municipal d’habitation ou des services de sécurité incendie… il travaille contre nous ».

Sylvain Dupuis ne peut s’expliquer pourquoi il est ainsi pointé du doigt. « Les décisions prises par la Ville de Saint-Ours le sont par un conseil municipal présidé par un maire. Je ne suis donc pas seul à prendre ces décisions. Saint-Ours prend ses décisions dans l'intérêt de sa population, comme le fait n'importe quelle municipalité. Il n’existe aucune loi qui m’empêche d’être maire et directeur d’une chambre de commerce. Il n’existe aucune loi qui empêche la Ville de Saint-Ours d’offrir ces services incendie à d’autres municipalités. Ce n’est pas un privilège réservé à la ville centre ».

Quant à la possibilité que la Ville de Sorel-Tracy reprenne son adhésion à la Chambre de commerce, le maire demeure évasif dans sa réponse. « On demande au conseil d’administration de faire une profonde réflexion. Qu’ils se mettent à notre place. De mon côté, le conseil municipal est unanime dans cette démarche », de conclure Serge Péloquin.