L’heure de la
retraite pour Linda et Albert de
Pâtes Sorelli
samedi 06 mai 2017
Leurs figures sont connues à
Sorel. Depuis 21 ans, leur
épicerie italienne Pâtes Sorelli,
située sur la rue Fiset, attire
les foodies et tous ceux qui
aiment s’aventurer hors des
circuits culinaires
traditionnels.
Ce soir, à 17 h, Linda Cavallaro,
63 ans et Albert Paquette, 68
ans vont poser leur tablier pour
la dernière fois.
« Les
clients vont nous manquer c’est
sûr », confie Linda
en souriant. Bien que le
couple prend sa retraite, de
nouveaux propriétaires
poursuivent la mission de
Pâtes Sorelli.
Le couple est en pleine forme,
mais ils sentaient que le moment
était arrivé pour penser à eux.
« Je
vais relaxer et prendre le temps
de faire de la bicyclette,
tricoter aussi »,
ajoute Linda. De son côté,
Albert va prendre tout son temps
pour lire ses journaux et ses
chroniqueurs préférés dont
Richard Martineau.
Déjà, il a des projets. L’homme
de Ste-Anne-de-Sorel songe à
élever des poules. Pour le
plaisir. Il aura le temps aussi
de s’occuper de son grand jardin
où pousse un tas de légumes.
À leurs débuts
Leur présence à Sorel-Tracy a
permis à bien des gens de
découvrir les véritables pâtes
fraîches de l’Italie, les pizzas
en rectangle et l’huile d’olive
importée de l’Italie. Quant à
l’auteure de ces lignes, Albert
lui a fait connaître le vinaigre
balsamique vieilli de plus de 24
ans. Un pur délice.
Au début, plusieurs prédisaient
leur fermeture.
« Elle
est folle! Ça ne marchera pas »,
commérait les mauvaises langues.
Linda était incapable d’obtenir
un emprunt à la Banque à
l’époque. Albert, fils d’une 5e
génération d’épicier, a signé
pour elle.
L’âme derrière eux, Émilie reste
sur place avec les nouveaux
propriétaires qui viennent
d’acquérir la bâtisse. Pour les
lecteurs, Émilie est celle qui
confectionne les biscuits divins
au citron ou les calzones à la
saucisse qui fondent dans la
bouche après chaque bouchée.
Les habitués des Pâtes Sorelli
se souviendront longtemps de
Linda et Albert, de leurs
conseils, mais surtout de leur
amitié, indéfectible. Qui va
au-delà d’une suggestion
d’huile, de miel ou de Gelato.
Durant 21 ans, ils ont tissé
chacun à leur façon ces liens
précieux dans une société axée
sur la performance et la vitesse
avec un grand V.
Leur retraite leur permettra de
ralentir le rythme. Juste un
peu. Agire è vita, ed ozio è
morte. Un proverbe italien
qu’Albert traduit par : Agir,
c’est vivre, perdre le temps,
c’est perdre la vie.
Bonne retraite les amoureux!
|