
Avis
publics municipaux
L’accessibilité de l’information
menacée, autant que la pérennité
des journaux locaux
Sorel-Tracy, le 9
mars 2017 –
« Au
moment où les médias écrits
traversent une période très
difficile en raison des
changements technologiques,
Martin Coiteux en ajoute et leur
enlève une source de revenus
importante : les avis publics
des municipalités. C’est
inadmissible, d’autant plus que
cela prive les citoyens d’une
source d’information fiable et
accessible », a
déploré le député de Richelieu,
Sylvain Rochon.
« Les
médias écrits sont encore ceux
qui rejoignent le plus grand
nombre de citoyens,
particulièrement en région et en
milieu rural. À l’avenir, les
citoyens vont devoir chercher
eux mêmes l’information sur les
sites Internet des
municipalités. Les avis publics
municipaux vont devenir des
ʺavis de rechercheʺ pour les
citoyens. Il n’y a personne qui
a le réflexe de consulter les
sites Internet des municipalités
pour trouver ces avis. Et,
Internet n’étant pas un service
gratuit, on ferait maintenant
payer les citoyens pour avoir
accès à l’information concernant
leur milieu de vie? C’est
insensé ! », a
déclaré Sylvain Rochon.
« Dans
le projet de loi 122, à l’étude
actuellement, le gouvernement
permet aux municipalités de
diffuser leurs avis publics
uniquement sur Internet.
Résultat ? Du jour au lendemain,
une source de revenus
appréciable pour les médias
locaux et un service public
essentiel disparaîtront. Par
cette seule décision, le
gouvernement libéral compromet
financièrement le maintien d’un
nombre considérable de salles de
presse régionales »,
a-t-il poursuivi.
« Les
montants associés à la
publication des avis publics
dans les journaux ne
représentent pourtant que 0,05 %
des budgets municipaux. Pour
informer correctement les
citoyens, c’est très peu. C’est
aussi une question de présence
et de diversification de
l’information en général dans
les régions du Québec. Comme
député de Richelieu, qui ai
consacré, avant la politique, 20
ans de ma vie à l’information
locale, je vais me battre, c’est
certain. Me battre pour les
journaux, les radios et les
télévisions locales qui, aux
quatre coins du Québec,
contribuent à la vitalité des
communautés. L’État doit mettre
en place des mesures pour les
aider à ne pas prendre des
décisions à la légère qui auront
pour conséquence de leur nuire
lourdement », a
conclu Sylvain Rochon.
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |