samedi 11 mars 2017
Avenir de
l'usine Alstom de Sorel-Tracy -
Le syndicat Unifor appelle à
l'intervention du premier
ministre du Québec
Dans une
correspondance envoyée la
semaine dernière au premier
ministre Philippe Couillard, le
syndicat Unifor qui représente
les travailleurs de l'usine
Alstom (GE) à Sorel-Tracy, a
demandé une action rapide du
gouvernement québécois dans le
dossier afin d'assurer l'avenir
des emplois.
« La
situation presse et nous
comptons sur le premier ministre
afin qu'il se porte à la défense
des emplois », a
déclaré Renaud Gagné, directeur
québécois d'Unifor.
L'usine de Sorel-Tracy fabrique
et restaure les barres
intérieures des alternateurs
nécessaires dans les grandes
structures comme les barrages
électriques. Hydro-Québec étant
l'un des importants donneurs
d'ouvrage de cette usine, le
syndicat déplore la lenteur du
processus d'octroi de contrats
alors que la société d'État
tarde à donner suite à un appel
d'offres qu'elle a récemment
tenu pour d'importants besoins
en alternateurs dans ses
barrages électriques de la
Romaine, LG 1, LG 2, LG 3 et
Manic.
Il faut savoir en effet que le
carnet de commandes de l'usine a
diminué et que depuis juin 2016,
l'employeur a procédé à la mise
à pied de 20 employés. Ceux qui
restent travaillent sur un
projet pour La Romaine qui doit
cependant se terminer en juin
prochain. Bien qu'un autre
projet pour un client américain
soit en cours, l'employeur a
laissé entendre qu'à défaut de
nouveaux contrats, il fera
terminer celui des États-Unis
dans une autre de ses
installations située au Brésil.
Voilà pourquoi le syndicat
demande l'intervention rapide du
premier ministre dans ce dossier
afin qu'Hydro-Québec agisse.
Si l'inaction d'Hydro-Québec
perdure, l'usine de Sorel-Tracy
fermera ses portes, laissant le
champ libre aux entreprises
étrangères puisqu'il n'y a pas
d'autre option possible et qu'en
plus, «
nous devrons nous satisfaire de
moindre qualité puisque ces
autres usines étrangères
n'utilisent pas une technologie
similaire. C'est aussi notre
expertise québécoise et des
emplois de qualité que nous
perdrons à jamais »,
a condamné M. Gagné.
Cette affaire n'est pas sans
rappeler de très mauvais
souvenirs au syndicat alors que
dans un dossier similaire,
Hydro-Québec avait octroyé des
contrats pour des câbles
électriques à des sous-traitants
étrangers au mépris des emplois
dans les usines québécoises.
« Le
résultat aujourd'hui, est qu'il
ne reste qu'une seule usine au
Québec - General Cable à
Saint-Jérôme - alors qu'il y en
avait plusieurs et qu'en plus,
cette usine n'a qu'une partie du
volume qui provient d'Hydro
Québec puisque le reste du
travail a été exporté aux
États-Unis », a
déploré John Caluori, adjoint au
directeur québécois.
L'usine emploie une cinquantaine
de membres d'Unifor dont plus de
la moitié sont en mis à pied
actuellement.
Fondé en août 2013, Unifor a été
créé par la rencontre du
Syndicat canadien des
communications, de l'énergie et
du papier (SCEP) et des
Travailleurs canadiens de
l'automobile (TCA). Le syndicat
représente plus de 310 000
membres au Canada, dont près de
55 000 au Québec. Unifor est
aussi affilié à la plus grande
centrale syndicale québécoise,
la Fédération des travailleurs
et travailleuses du Québec (FTQ).
SOURCE
Syndicat Unifor Québec
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