Budget
2017-2018
Après trois
ans de démolition, le budget du
rafistolage
Sorel-Tracy, le 29 mars 2017 –
« Nous
avons ici le budget de l’année
préélectorale. Après trois ans
de démolition, les libéraux
promettent de rafistoler. Après
avoir coupé dans les services et
augmenté le fardeau fiscal de
1500 $ par famille, le
gouvernement libéral promet
aujourd’hui un remboursement
partiel aux patients, aux aînés,
aux élèves et aux familles. Ne
soyons pas dupes; il ne répare
qu’en partie les dégâts faits
dans les réseaux d’éducation et
de santé, dans les poches des
familles et dans les régions du
Québec. Grosses coupes, puis
réparation partielle : c’est la
recette libérale. Ce budget est
clairement un aveu de
culpabilité des libéraux, mais
leurs excuses sont bien
insuffisantes », a
déclaré Sylvain Rochon, député
de Richelieu.
Des constats décevants
• En éducation : Après avoir
remercié pendant trois ans des
professionnels en éducation, les
libéraux promettent d’en
réembaucher une partie.
Conclusion : ils n’auraient
jamais dû les congédier.
• En santé : Après avoir nié les
effets de l’austérité sur les
soins aux patients, tout en
continuant à donner des
centaines de millions aux
médecins, ils promettent un
réinvestissement partiel, tout
en ajoutant 419 M$ à la
rémunération des médecins. Or,
ce réinvestissement dépend
entièrement de l’obtention d’une
nouvelle entente avec les
médecins, sans quoi, 469 M$
devront être enlevés aux
patients et ajoutés à la
rémunération des médecins.
Toutes les promesses en santé
reposent donc sur une entente
purement hypothétique, et cela
risque, encore une fois, de se
solder par des compressions en
santé pour compenser le
traitement royal accordé aux
médecins par les libéraux.
• Pour les familles : Après
avoir pris 1500 $ dans les
poches des familles québécoises,
les libéraux promettent de leur
remettre 500 $ en abolissant la
taxe santé et en réduisant les
impôts de 55 $ par personne.
• En économie : Après trois ans
de diminution des
investissements des entreprises,
nous observons les dégâts : la
croissance sera plus basse que
celle de l’Ontario et des
États-Unis.
• Pour l’emploi : Après avoir
promis l’effet libéral et la
création de 50 000 emplois par
année, force est de constater
que la cible ne sera pas
atteinte.
Réinvestissement incomplet en
éducation et en santé
En campagne électorale, Philippe
Couillard s’était engagé à
maintenir un rythme de 3,5 %
d’augmentation des dépenses en
éducation, et de 4 % en santé.
S’il avait respecté sa promesse,
il y aurait, en plus des
remboursements annoncés, 1 G$ de
plus alloué à l’éducation cette
année, et 1,4 G$ à la santé. Les
patients et les élèves vont
encore souffrir de ce manque à
gagner.
« Un an
sans services pour un élève en
difficulté, c’est un an de perdu
à jamais. Même chose pour les
services de garde; les libéraux
ont coupé environ 300 M$ et ne
réinvestissent même pas la
moitié de cette somme. Après
avoir coupé à la scie à chaîne,
ils réinvestissent au
compte-gouttes », a
ajouté Sylvain Rochon.
Cette année, le budget pour les
soins aux patients augmente de
3,6 %; c’est sous la cible fixée
par le premier ministre. Mais,
pire encore, cela deviendra
seulement 1,7 % si les médecins
conservent leurs privilèges. Il
y a deux budgets pour la santé :
le budget prioritaire,
c’est-à-dire le salaire des
médecins, et le budget des
restants, soit celui pour les
soins aux patients.
« D’un
côté le gouvernement libéral a
aboli la direction générale à
l’Hôtel-Dieu de Sorel-Tracy,
veut centraliser plusieurs soins
de santé vers les grands
centres, délocalise des analyses
de laboratoire, veut diminuer le
nombre de spécialités médicales
offertes à l’Hôtel Dieu, refuse
l’acquisition d’un bronchoscope
par la Fondation de l’hôpital,
de l’autre il ajoutera entre 419
M$ et 888 M$ à la rémunération
des médecins. Je ne pense pas
que même les électeurs libéraux
dans Richelieu aient voté pour
ça. Il faut absolument le
dénoncer », a
poursuivi le député de
Richelieu.
«
Abordons maintenant le sujet de
l’éducation. Si les libéraux
avaient respecté leur promesse
électorale d’augmenter à 3,5 %
la croissance des budgets en
éducation, l’augmentation aurait
dû être de 1,3 milliard et non
de 333 M$ comme le budget
l’indique. Ce n’est donc pas
demain la veille que les
municipalités, et indirectement
les citoyennes et les citoyens
de par leur compte de taxes,
n’auront plus l’obligation de
participer financièrement à la
rénovation de leurs écoles si
elles désirent les mettre à
niveau, comme ce fut le cas pour
Saint-Roch-de-Richelieu ou que
cela le sera peut-être pour
Yamaska. C’est bien beau
augmenter les budgets, mais il
faut aussi donner les
autorisations. L’an dernier, la
cible des dépenses en
immobilisation n’a jamais été
atteinte. Et je ne parle pas des
services aux élèves en
difficulté où le rattrapage
annoncé dans le budget ne sera
que partiel », a
poursuivi Sylvain Rochon.
Solidarité sociale et
groupes communautaires, en deça
des attentes
Le député a aussi déploré le
très faible investissement pour
les organismes communautaires :
seulement 10 M$ sont prévus
cette année.
« Notre
parti a également proposé
d’augmenter le crédit d’impôt
pour solidarité, d’abord de 100
$ immédiatement, afin de pallier
la hausse du coût du panier
alimentaire. Le gouvernement a
préféré baisser les impôts des
riches. »
Développement économique
des régions, le compte n’y est
pas
Malgré la promesse de soutenir
les municipalités comme
gouvernement de proximité par la
création du nouveau Fonds
d’appui au rayonnement des
régions (FARR), force est de
constater que le compte n’y est
pas : alors que l’abolition
Fonds de développement régional
avait permis au gouvernement de
récupérer 42 M$ par année,
seulement 30 M$ sont affectés
cette année à ce nouveau
programme.
Agents de la faune, de
nouveaux effectifs
Il semble que le gouvernement
ait entendu l’appel de
l’opposition officielle pour
l’embauche de nouveaux agents de
la faune pour combler
partiellement les 52 postes
abolis depuis 2010. Grâce à un
budget de 24,5 M$ sur cinq ans,
le gouvernement devrait procéder
à l’embauche de 40 nouveaux
agents. Le député Sylvain Rochon
compte s’assurer du déploiement
d'une partie de ces ressources
additionnelles sur le territoire
de Richelieu.
Protection du Lac
Saint-Pierre, un soutien accru
Le budget prévu à la protection
du Lac Saint-Pierre augmentera
de 14 M$ sur cinq ans,
principalement à des fins de
restauration des rives et des
milieux dits « prioritaires ».
« Cette
annonce est une bonne nouvelle.
Je compte veiller à ce que ces
fonds supplémentaires le soient
à la satisfaction des principaux
intervenants dans le dossier »,
a fait remarquer Sylvain Rochon.
Agriculture, encore des
promesses
Le gouvernement promet
d’investir 159,2 M$ à l’échelle
du Québec sur cinq ans.
Toutefois, on prévoit investir
seulement 19 M$ cette année et
augmenter jusqu’à 39 M$ la
dernière année.
«
Est-ce qu’on peut faire
confiance aux libéraux qui nous
promettent peu cette année et
beaucoup dans cinq ans ? La
région attend toujours
impatiemment que le gouvernement
annonce le financement de la
seconde phase du projet Vision
Lavallière 2025 malgré mes
appels répétés au ministre de
l’Agriculture. La saison de
l’ensemencement des champs est
presqu’arrivée et toujours rien.
Par ailleurs, le gouvernement
baisse de 60 % le budget sur la
traçabilité ou l’origine des
aliments alors que le bon sens
voudrait qu’on l’augmente. Idem
pour la formation agricole à l’ITA
qui se voit amputée de 300 000
$. On s’ennuie vraiment de
François Gendron comme ministre
de l’Agriculture et c’est pas
seulement moi qui le dit, ce
sont les agriculteurs »,
a déploré le député.
Le fardeau fiscal augmente
encore
«
Malgré l’abolition de la taxe
santé, le gouvernement libéral
constate lui-même que depuis son
arrivée au pouvoir, les
Québécois ont subi une
augmentation du fardeau fiscal
de 900 M$ par année. Incluant
l’an dernier, ils paieront
cumulativement 4,3 G$ de plus de
leurs poches. Le budget le
précise noir sur blanc : la
baisse d’impôt sera de seulement
55 $ par personne.
L’augmentation représentera
encore 1000 $ par famille.
J’aurais aimé que le calcul
m’amène à une autre conclusion,
mais c’est malheureusement la
triste réalité », a
conclu Sylvain Rochon.
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |