
« Accès aux
soins médicaux de première ligne
en Montérégie : un échec
monumental. »
- Sylvain Rochon

Longueuil, le 6
mars 2017 – Les députés de
Taillon, Marie-Victorin,
Richelieu, Saint-Jean et
Verchères, Diane Lamarre,
Catherine Fournier, Sylvain
Rochon, Dave Turcotte et
Stéphane Bergeron, ont dénoncé,
lundi, de concert avec les
représentantes de l’Alliance du
personnel professionnel et
technique de la santé et des
services sociaux, Carolle Dubé
et Fabienne Chabot, le transfert
important de ressources des CLSC
vers des cliniques privées sur
le territoire du Centre intégré
de santé et de services sociaux
de Montérégie-Est, de même que
la proportion significative de
la population sur le territoire
qui n’a toujours pas de médecin
de famille.
«
L’accès à des soins médicaux de
première ligne est un véritable
désastre. Les chiffres par
région, publiés par le ministère
de la Santé en février dernier,
démontre que le pourcentage de
la population ayant un médecin
de famille est de 65.7%, de
71,5% et de 68% dans
Montérégie-Centre,
Montérégie-Est et
Montérégie-Ouest. On estime
ainsi qu’environ 400 000
personnes en Montérégie n’ont
pas de médecin de famille et
qu’il faudrait que 200 000
personnes en obtiennent un d’ici
la fin de l’année 2017 pour que
l’objectif ministériel de 85%
soit atteint. Tout indique que
le ministre de la Santé se
dirige vers un nouvel échec et
que la population de la
Montérégie en subira les
conséquences », a
expliqué la porte-parole du
Parti Québécois en matière de
santé, d’accessibilité aux soins
et de soutien à domicile, Diane
Lamarre.
« Pour
les personnes les plus
vulnérables, le CLSC est souvent
la porte d’accès à des soins qui
évitent des visites à l’hôpital.
Avec la décision du gouvernement
libéral de transférer les
ressources des CLSC vers les
cliniques privées, qu’est-ce qui
va arriver des personnes qui
n’ont pas de médecin de famille
? On craint un bris d’accès »,
a affirmé la députée de
Marie-Victorin, Catherine
Fournier qui note que 27% de la
population de Longueuil étaient
usagers de leur CLSC.
«Les
services offerts dans les CLSC
sont importants. Ce que l’on
constate, c’est que pendant que
le ministre investit encore et
toujours dans les GMF, qui
appartiennent principalement à
des médecins, il coupe les
services publics pour tous en
CLSC. Je suis vraiment préoccupé
pour la population de la
Montérégie qui reste sans
médecin de famille malgré des
problèmes de santé. Il est clair
qu'ils seront les perdants de
cette réforme », a
ajouté Dave Turcotte,
porte-parole du Parti Québécois
pour les services sociaux et la
protection de la jeunesse.
«La
situation est tout aussi
préoccupante dans la
circonscription de Verchères,
qui connaît l’une des
croissances démographiques les
plus importantes au Québec ces
dernières années. Les
municipalités de Saint-Amable et
de Verchères sont
particulièrement affectées par
la pénurie de médecins que le
gouvernement libéral ne parvient
pas à juguler, et ce, malgré le
fait que, selon une information
rendue publique récemment, de
nombreux diplômés en médecine ne
parviendraient pas à se trouver
du travail », de
déclarer le député de Verchères
et président du caucus des
députés du Parti Québécois en
Montérégie, Stéphane Bergeron.
«
Combien de patients qui ne sont
pas inscrits auprès d’un médecin
de famille verront leurs
intervenants délocalisés ? Vers
où ces patients seront-ils
orientés ? Seront-ils
directement pris en charge ou
devront-ils attendre à nouveau
avant d’obtenir des services ? »,
a questionné Carolle Dubé,
présidente de l’APTS.
«
A-t-on évalué les coûts de
transition reliés au
redéploiement des ressources ?
Comment les dossiers cliniques
seront-ils transférés ? »
a quant à elle demandé Fabienne
Chabot, responsable politique à
l’APTS.
Pour Sylvain Rochon, député de
Richelieu,
« la révolution promise par
le ministre de la Santé Gaétan
Barrette a bien lieu. Elle se
déroule sous nos yeux et c’est
la pire agression jamais
perpétrée contre nos soins et
nos services de proximité. Au
profit d’une centralisation
idéologique, indéfendable tant
administrativement que
médicalement, on refuse à des
populations des équipements
médicaux qu’elles ont payés, on
délocalise des employés, on
projette de sabrer dans des
spécialités, on achemine à plus
de 80 kilomètres de l’hôpital
des tests et des analyses
jusqu’alors réalisés sur place.
Le fatalisme ambiant qui a
permis au ministre de mettre en
branle cette réforme a fait
place à une imposante
mobilisation qu’il va retrouver
sur sa route. »
SOURCE :
Bureau du député de Richelieu |