Éric
Salvail met sa carrière en
suspens :
Les prédictions de deux
spécialistes de l’image
Par Annie Bourque,
jeudi 19 octobre 2017
En milieu d’après-midi, Éric
Salvail a écrit une longue
lettre sur son compte Facebook
annonçant qu’il se retire du
monde des médias.
https://www.facebook.com/ericsalvail.page/posts/10155941358848487
« Le
geste qu’il vient de poser est
un acte de contrition
hallucinant ! »,
s’est exclamé Paul Wilson, un
spécialiste des relations
publiques depuis 30 ans qui a
été travaillé chez Labatt et
maintenant pour la firme
National.
Par
le passé, M. Wilson a pris
connaissance des lettres
d’excuse de célébrités tels
Lance Armstrong, Tiger Woods. La
note manuscrite d’Éric Salvail
l’étonne par l’ampleur de sa
sincérité.
« Il l’a écrit avec son âme.
C’est presqu’une lettre de
désespoir. »
L’animateur,
originaire de Sorel, témoigne de
son comportement monstrueux. Il
ne présente aucune excuse.
« C’est
comme s’il se donnait des coups
de marteaux au visage et que ça
saigne », illustre M.
Wilson.
Ce spécialiste de l’image est
convaincu que cette lettre lui
permettra de revenir d’ici un an
devant les projecteurs.
« On va
le revoir dans son poste. Il est
trop bon dans ce qu’il fait. »
Fin de sa carrière ?
Son collègue Steve Flanagan,
président de Flanagan Relations
publiques a géré la crise du
verglas à la fin des années 90
pour Hydro-Québec. Il n’éprouve
pas le même enthousiasme.
« De
telles allégations, dit-il,
choquent et laissent une marque
indélébile sur son parcours. »
« Ces
images véhiculées par les
allégations vont le suivre
jusqu’à la fin de sa carrière.
Il va falloir rétablir la
confiance avec le public. C’est
un travail extrêmement long. Il
devra peut-être se fixer des
objectifs de carrière plus
modestes. »
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Responsabilités
Pourquoi du jour au lendemain,
Éric Salvail a-t-il perdu ses
contrats avec la radio, la télé
et ses commanditaires dont
Métro, Air Transat ? Des
observateurs du milieu
médiatique évalue ses
émoluments, comprenant ses
contrats de publicité, de
commandites et de soirée
d’animation pour diverses
entreprises à facilement 1
million par année.
« Dans
le contrat d’un animateur qui
est une personnalité publique,
il y a une clause qui permet au
partenaire de se retirer
advenant un geste comme un crime
ou quelque chose d’important qui
peut causer préjudice à la
marque, à la compagnie »,
explique M. Flanagan.
« Éric
Salvail n’a pas eu le choix. En
se retirant, il se dissocie des
opérations de son entreprise.
Cela permet de maintenir les
emplois. »
Cette stratégie va-t-elle
fonctionner? Les employés, sans
leur producteur et animateur
vedette vont travailler sur
quelles productions ? Si V
poursuit la diffusion d’un
talk-show de fin de soirée,
l’entreprise est-elle obligée
d’engager le personnel de
Salvail ? Rien n’est moins sûr. |
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