vendredi 20 octobre 2017
Négociations dans les centres de
la petite enfance
1700
travailleuses luttent pour la
qualité des services éducatifs
(Sorel-Tracy, 19 octobre 2017) –
Toujours sans convention
collective après plus de deux
ans et demi, 11 000
travailleuses des CPE au Québec
dont 1700 dans la région,
syndiquées à la Confédération
des syndicats nationaux (CSN),
vont une fois de plus se
mobiliser aujourd’hui afin de
signifier leur ras-le-bol face
aux négociations qui piétinent.
En plus de porter leur t-shirt,
J’appuie ma négo, les
travailleuses iront en
délégation remettre aux
directions des CPE une
déclaration expliquant les
enjeux sur la protection de la
qualité des services et
annonçant l'intention de
recourir à la grève advenant un
échec des pourparlers.
En incluant toutes les
installations, c'est plus de 47
membres de directions qui seront
ainsi rencontrées.
« Nous
vous rappelons que jamais le
niveau d’exaspération, mais
aussi de mobilisation des
travailleuses n’a été aussi
élevé », affirme
madame France Laniel, présidente
du Syndicat des travailleuses et
travailleurs en petite enfance
de la Montérégie – CSN (STTPEM –
CSN).
« Les
travailleuses de notre syndicat,
comme près de 11 000 autres
entendent donc se faire
respecter. C’est d’ailleurs le
sens du mandat de grève à 94 %
qu’elles ont confié au comité
national de négociation en
septembre dernier. Le STTPEM ne
fait pas partie de la table
nationale, cependant, l’APNCPE a
annoncé qu’elle comptait
intégrer les clauses nationales
relatives aux salaires, à
l’assurance collective et la
retraite à la table régionale.
Les revendications de la table
régionale sont les mêmes qu’à la
table nationale, c’est pourquoi
le STTPEM est solidaire aux
associations qui négocient au
national ».
Selon l’exécutif du syndicat, il
faut tout mettre en oeuvre pour
préserver les acquis, jusqu’à
recourir à la grève, moyens de
pression lourds, si nécessaire.
Pour Hélène Côté,
vice-présidente du Conseil
central de la Montérégie – CSN (CCM
– CSN) pour la région de la
Rive-Sud, les prochains
pourparlers prévus les 24 et 25
octobre 2017 avec le ministère
de la Famille et les employeurs
seront cruciaux.
« On
souhaite en arriver à une
convention collective qui
réponde véritablement à toutes
nos priorités de négociation.
Faire la grève n’a jamais été un
objectif en soi. Au contraire.
Mais il n’est pas question
d’accepter une entente à rabais
».
Bien que la majorité des aspects
non pécuniaires soient réglés à
la table nationale, bien
d’autres enjeux demeurent. Toute
la négociation est encore à
faire au régional puisque le
STTPEM n’est pas à la table
nationale. Parmi les enjeux,
figurent la protection de la
qualité éducative et le soutien
aux enfants ayant des besoins
particuliers effectués par des
éducatrices et des éducatrices
spécialisées, des ratios
enfants/éducatrice qui
permettent l’atteinte des
objectifs éducationnels, la
planification pédagogique, la
participation des travailleuses
au conseil d’administration et à
l’assemblée générale du CPE, les
salaires, le régime de retraite
et l’assurance collective.
Mesdames Côté et Laniel
s’entendent pour dire que
« Les
travailleuses n’accepteront
jamais de participer au
nivellement de la qualité des
services vers le bas, voire vers
la médiocrité, que tente
d’imposer la partie patronale,
alors que l’on vient de
souligner une nouvelle fois
l’apport des CPE dans le
développement du Québec, selon
le site
www.Commercemonde.com.
Elles
refusent aussi de faire les
frais des compressions
récurrentes de plus de 300
millions de dollars depuis 2014,
et qui se manifestent par
d’importants reculs sur les
aspects pécuniaires. Or, le
gouvernement dispose de marges
de manoeuvre inégalées de plus
de 4,5 milliards pour la seule
année 2016-2017 (3,3 milliards
en 2015-2016), résultant
de l’austérité encore bien
présente dans les services à la
population ».
Source :
CSN
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