mardi 24 octobre 2017
Négociations dans les centres de
la petite enfance (CPE)
CPE : Il y
aura grève dans 578
installations le lundi 30
octobre
(Sorel-Tracy, 24 octobre 2017) –
À moins d’un développement
extraordinaire et positif à la
table nationale de négociation
aujourd’hui et demain, il y aura
grève d’un jour, le 30 octobre
2017, environ 400 CPE (578
installations) syndiqués à la
Confédération des
syndicats nationaux (CSN).
Advenant l’échec des
pourparlers, le comité national
de négociation des CPE annoncera
cinq autres journées de grève
conforme au mandat voté à 94 %
par les 11 000 travailleuses.
Dès lors, les parents
utilisateurs des services
éducatifs sont invités à trouver
une alternative à la garde de
leur enfant lors de cette
première journée de grève.
« Le
Conseil du trésor, le ministère
de la Famille et les
associations d’employeurs
doivent se rendre à l’évidence,
affirme Louise Labrie,
porte-parole du comité national
de négociation des CPE à la
Fédération de la santé et des
services sociaux (FSSS–CSN).
Nous allons exercer notre mandat
de grève à moins d’une entente
satisfaisante. Ça fait plus de
deux ans et demi que nous sommes
sans contrat de travail et sans
protection contre la
détérioration de nos conditions
de travail due aux politiques
d’austérité du gouvernement. Les
24 et 25 octobre et dans les
jours suivants, s’il le faut,
"ça passe ou ça casse" ».
Jusqu’ici, il y a eu une
trentaine de rencontres qui ont
permis de régler la plupart des
conditions de travail non
pécuniaires. Cependant, les
discussions se poursuivent
toujours sur des enjeux liés à
la mission même des CPE, tels
que la protection de la qualité
éducative et le soutien aux
enfants ayant des besoins
particuliers effectués par des
éducatrices et des éducatrices
spécialisées, les ratios
enfants/éducatrice, la
planification pédagogique, la
participation au conseil
d’administration et à
l’assemblée annuelle.
« Pour
les conditions de travail dites
pécuniaires, tout reste à faire,
ajoute Louise Labrie. Mais une
chose est certaine : les
travailleuses refusent les
reculs demandés entre autres aux
régimes d’assurance et de
retraite. Elles réclament aussi
les mêmes hausses salariales que
celles accordées au secteur
public. Pas celles accordées aux
médecins ! ».
Les deux séances de négociation
des 24 et 25 octobre prévues
depuis longtemps coïncident avec
le début des audiences de la
Commission sur l’étude du projet
de loi n°143, Loi visant à
améliorer la qualité éducative
et à favoriser le développement
harmonieux des services de garde
éducatifs à l’enfance. C’est ce
qui fait dire à Dany Lacasse,
vice-président et responsable du
secteur privé à la FSSS–CSN, que
le gouvernement doit montrer de
la cohérence entre ses
politiques et les mandats qu’il
donne à ses négociateurs à la
table nationale des CPE.
« Les
travailleuses en CPE
n’accepteront jamais de
participer au nivellement de la
qualité des services vers le
bas, voire vers la médiocrité,
que tente d’imposer la partie
patronale dans cette ronde de
négociations. En outre, elles
refusent de faire les frais des
compressions récurrentes de plus
de 300 millions de dollars
imposées depuis 2014 alors que
le gouvernement dispose de
marges de manoeuvre inégalées de
7,8 milliards de dollars, dont
4,5 milliards cette année
seulement. La partie patronale
détient les clés d’un règlement
satisfaisant des conventions
collectives. La balle est dans
son camp ».
Source : CSN
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