lundi 30 octobre 2017
Négociations
dans les centres de la petite
enfance
CPE : Des
milliers de travailleuses en
grève dans la région et partout
au Québec
(Sorel-Tracy, 30 octobre 2017) –
Environ 11 000 travailleuses,
membres de la Confédération des
syndicats nationaux (CSN), sont
en grève aujourd’hui dans plus
de 400 centres de la petite
enfance au Québec, dont 92
installations régionales. Elles
veulent exprimer leur impatience
et leur colère du fait qu’elles
sont sans conventions
collectives depuis plus de 30
mois. Elles veulent surtout
dénoncer l’intransigeance du
ministère de la Famille qui pose
des conditions inacceptables à
la poursuite des négociations
dont le coeur même des demandes
des travailleuses est très loin
d’être réglé. D’autres journées
de grève pourraient s’ajouter si
besoin.
« Pour
les travailleuses, faire la
grève est un recours ultime »,
déclare Mme France Laniel,
présidente du Syndicat des
travailleuses et des
travailleurs en petite enfance
de la Montérégie – CSN.
« Ce
n’est pas de gaieté de coeur
qu’on la fait. Ça dérange les
parents et les enfants et nous,
nous perdons une journée de
salaire. On aimerait mieux
travailler, être auprès des
enfants, mais l’intransigeance
du gouvernement nous force à
faire la grève pour éviter une
plus grande dégradation de nos
conditions de travail et
d’exercice, parce que c’est de
ça qu’on parle : empêcher les
reculs ».
Les négociations sont rompues
depuis jeudi soir dernier. Bien
que la partie syndicale ait
entendu les demandes patronales
sur le régime de retraite,
« le
ministère refuse de continuer à
négocier sur tous les sujets
encore sur la table car les
solutions proposées par la
partie syndicale ne sont pas SES
solutions. Le nouveau ministre
de la Famille, Luc Fortin,
disait jeudi par voie de
communiqué que la FSSS–CSN
restait sur ses positions. Il
devrait plutôt reconnaitre que
l’intransigeance est de son côté
», de conclure Mme
Laniel.
Plusieurs sujets d’importance
sont toujours en discussions
après plus de 30 mois, dont les
salaires, l’assurance
collective, les disparités
régionales ou encore les pauses
rémunérées.
C’est sans compter celles
portant sur les appellations
d’emplois dont celle
d’éducatrice spécialisée requise
auprès d’enfants ayant des
difficultés particulières, les
heures allouées à la préparation
pédagogique, ou encore la place
des travailleuses sur les
conseils d’administration et aux
assemblées générales du CPE, qui
a pourtant fait l’objet d’un
consensus lors du Forum sur la
gouvernance des CPE organisé par
le gouvernement à l’automne
2014.
Pour monsieur Jean Lortie,
secrétaire général de la CSN :
« Il
est assez paradoxal que le
ministre de la Famille ait tenu
la semaine dernière une
Commission parlementaire sur son
projet de loi no 143 pour
assurer la qualité des services
alors que son gouvernement a
coupé 300 millions de dollars
depuis 2014 et qu’il dispose de
7,8 milliards de dollars de
surplus, en même temps qu’il
refuse de donner les mandats
nécessaires pour accorder des
conditions décentes aux
travailleuses dont la mission
est justement d’assurer cette
qualité ! ».
Des actions partout au
Québec
Des lignes de piquetage sont
prévues tôt le matin devant
plusieurs établissements dans
toutes les régions. Des
rassemblements et des
manifestations sont aussi
organisés dans plusieurs villes,
dont Québec, Sherbrooke,
Joliette, Rimouski,
Cap-aux-Meules, Bonaventure,
Rouyn-Noranda, Brossard,
Gatineau, Trois-Rivières,
Sept-Îles et Saint-Félicien.
« Chez
nous, en Montérégie, lance
Madame Laniel, les travailleuses
vont s’activer de différentes
façons, tantôt par du piquetage,
tantôt par un rassemblement ou
une manifestation. Le Conseil
central de la Montérégie, va
déployer tous les moyens pour
que ces travailleuses aient gain
de cause. Elles se battent pour
maintenir la qualité de nos
services éducatifs ».
Source :
CSN
|