Mémoire du
Bloc sur la réforme fiscale :
« Ottawa serre
la vis aux PME et maintient son
laxisme envers les entreprises
étrangères » - Louis
PlamondonOttawa,
le 4 octobre 2017 – Le Bloc
Québécois a présenté ses douze
recommandations dans le cadre
des consultations sur la réforme
fiscale du gouvernement
canadien. Le député de Bécancour—Nicolet—Saurel,
Louis Plamondon, reproche à
Ottawa de se tromper de priorité
en s’en prenant aux petits
entrepreneurs plutôt qu’aux
multinationales et aux
investisseurs étrangers.
Les investisseurs
étrangers favorisés par rapport
à ceux d’ici
La réforme accorderait un
avantage indu aux investisseurs
étrangers par rapport aux
Québécois.
« Le gouvernement hausse le
taux d’imposition sur les
revenus de placement des
entreprises, mais pas celui des
non-résidents. On se
retrouverait dans une situation
où les revenus de placement d’un
riche homme d’affaires étranger
qui investit au Canada seront
imposés au taux fixe de 25 %,
alors qu’une entreprise
québécoise ou un particulier
sera assujetti au taux maximal
d’environ 50 %. Le gouvernement
favorise carrément les étrangers
face aux gens d’ici ! »,
dénonce-t-il.
Pire encore, le taux d’impôt
pour l’investisseur étranger
peut même être de 0 % lorsqu’il
s’agit de revenus d’intérêts. On
parle ici de revenus pouvant
être tirés à partir de toutes
sortes de sources comme de
simples dépôts à la banque, des
certificats de placement garanti
(CPG), des obligations ou encore
divers titres de créances.
« Aucun
impôt n’est payable, l’argent
s’en va directement ailleurs.
Ça s’apparente carrément à la
situation d’un paradis fiscal,
c’est complètement
injustifiable! »,
affirme M. Plamondon.
Le gouvernement laisse des
milliards lui filer entre les
doigts
Le députée déplore que la
réforme proposée par Ottawa
évite soigneusement d’aborder la
principale source de l’érosion
de l’assiette fiscale de nos
gouvernements, soit
l’utilisation de plus en plus
répandue des paradis fiscaux.
«
Pendant que le gouvernement
Trudeau s’en prend aux PME dans
l’espoir de récupérer 250
millions, il ferme complètement
les yeux sur les multinationales
qui nous font perdre 7 milliards
par année grâce aux paradis
fiscaux. On parle de trente fois
plus d’argent! C’est toujours la
même chose avec les libéraux :
ils n’ont pas le courage
politique de s’en prendre aux
vrais grands tricheurs »,
signale-t-il.
Des inquiétudes justifiées
de la part des PME
Bien que la réforme fiscale des
libéraux ne soit pas
complètement inintéressante, M.
Plamondon demeure préoccupé par
l’empressement des libéraux à la
mettre en oeuvre. Par
conséquent, le Bloc Québécois
demande au gouvernement Trudeau
de reporter sa réforme jusqu’à
ce que les conséquences
potentielles de ses nouvelles
mesures soient clarifiées.
«
Actuellement, il y a bel et bien
des privilégiés qui profitent du
système et qui pellettent leur
fardeau fiscal dans la cour de
la classe moyenne. Mais le
gouvernement passe à côté de
l’essentiel et son empressement
va entraîner des effets pervers
qui pourraient nuire aux petites
entreprises. Il y a de sérieux
risques que la réforme entraîne
encore plus de paperasse et
qu’elle crée de nouvelles
difficultés pour le transfert
d’entreprises familiales. Encore
une fois, Ottawa décide et le
Québec se voit obligé de suivre
sans pouvoir décider lui-même de
ses orientations », a
conclu Louis Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |