Référendum sur l’indépendance de la Catalogne
Une Sainte-Annoise au cœur de l’action


Par Stéphane Martin, mercredi 04 octobre 2017

La Sainte-Annoise Élise Péloquin et son conjoint Vincent Couture sont actuellement en Espagne afin d’assister aux événements entourant le référendum sur l’indépendance de la Catalogne. Le couple fait partie d’une mission du Réseau Québec-Monde visant à être témoin de ce qu’ils qualifient de page d’histoire.

Ils étaient ainsi aux premières loges dimanche lors de ce vote jugé illégal par le pouvoir central espagnol dans lequel le camp du oui l’a emporté avec plus de 90% des voix. Rappelons que plus de 1 000 bureaux de vote ont été mis sous scellé par les autorités afin d’empêcher la tenue dudit référendum. L’exercice aura tout de même eu lieu dans une centaine d’autres bureaux occupés pacifiquement par la population catalane qui aura tenu tête au pouvoir.

« C’était vraiment émouvant de voir des gens qui essaient de se prévaloir d’un droit de vote, des gens qui essaient de donner leur opinion et qui se font tabasser. Aujourd’hui, toutes les rues sont bondées, il y a des manifestations partout. Les gens veulent dénoncer les violences, c’est partout autour de nous. Toutes les places centrales sont envahies par la population », décrit Élise Péloquin qui accordait une entrevue au moment où la grève générale a été décrétée mardi en Catalogne.

Madame Péloquin, qui reviendra au Canada au cours des prochains jours, affirme qu’elle sortira grandie de cette expérience « Ce que je retiens des Catalans c’est d’abord leur calme et leur sérénité. Dans tous les bureaux de vote où je suis allé, les gens étaient calmes même s’ils avaient peur de se faire tabasser. Ils voulaient vraiment exercer leur droit de vote. Les gens se sont ralliés quand il y avait des difficultés. Ils se sont unis afin de défendre la démocratie ».

En plus d’agir comme observateur, Vincent Couture était sur place à titre de photographe. Aux dires de ce dernier, les gens étaient heureux de le voir avec sa caméra. « Les gens veulent que l’on montre ce qui se passe ici. À l’occasion, ils m’ont attrapé par le bras en me suppliant de montrer la violence, ce que l’État espagnol a fait. J’ai été témoin de gens qui votaient dans la plus grande dignité, des gens qui souhaitaient exercer leur droit de vote et qui considéraient le tout comme un exercice extrêmement précieux. C’est ce que j’ai envie de montrer et c’est ce que je ferai à mon retour. C’est important de véhiculer ce message quand on sait que le gouvernement central de Madrid a dit que le référendum n’a pas eu lieu, ce qui est totalement faux dans ma vision », affirme celui qui se dit heureux de ne pas avoir été témoin d’extrêmes violences.

    
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