« Aidez-moi à
réussir à vous aider »- Luc
Poirier
Par Annie Bourque,
mercredi 27 septembre 2017
« Quand on veut
quelque chose, il
faut visualiser ce
qu’on veut, foncer
et garder le focus
sur l’objectif à
atteindre. On a trop
tendance à vouloir
ce que les autres
ont »- Luc
Poirier |
Dans son allocution devant les
membres de la Chambre de
commerce de Sorel-Tracy, ce
midi, le millionnaire et homme
d’affaires Luc Poirier est
revenu sur son parcours mais
aussi sur le sujet d’actualité,
soit l’éventuelle construction
d’un pont reliant la Rive-Sud à
la Rive-Nord.
« Je ne
peux pas porter tout seul le
projet. Cela prend des porteurs
de ballons comme les maires des
MRC, les représentants des
Chambres de commerce, du PQ, PLQ
de la CAQ.Tout le monde doit
travailler ensemble au même
objectif. »
Déjà, 22 villes ont offert leur
appui.
« Au tout début, les gens de
Lanoraie n’étaient pas d’accord.
Une fois que je leur ai expliqué
le projet, le maire Gérard Jean
a adopté une résolution
favorable. »
« Au
Québec, ajoute-t-il, ça ne
parait pas bien quand on fait de
l’argent », a-t-il
répété à quelques reprises.
L’homme d’affaires a déjà
dépensé 1 M$ en études de
faisabilité concernant le pont.
Avec la concertation de tous, il
pourrait aller encore plus loin.
Stratégies
Les gens d’affaires présents ont
pu en apprendre plus sur son
ascension. En 1985, à l’âge de
10 ans, l’enfant achetait un
gros sac de gommes balloune
qu’il revendait à l’unité à ses
camarades.
Il est revenu sur sa passion
pour le hockey. En vendant des
cartes de hockey à l’effigie
d’un Wayne Gretzy, il pouvait
facilement réaliser un profit de
480 $. Ce pécule servait à
aider sa mère qui devait se
rendre dans les sous-sols
d’église pour habiller ses
enfants. Pour faire l’épicerie,
elle partait avec ses coupons,
se rendant dans plusieurs
magasins, à la recherche du
moindre rabais.
Ile Charron
Dans sa présentation, Luc
Poirier a parlé de son offre
d’achat de l’île Charron qui l’a
propulsé dans les médias
nationaux.
« J’ai
mis tout mon argent là-dedans.
Les groupes écologiques ont fait
pression auprès du gouvernement
pour la transformer en une
réserve écologique. »
Résultat ? L’homme a dû se
résoudre à emprunter de l’argent
à 14 % d’intérêt à un prêteur
privé. Puis, afin de se refaire
financièrement, il a commencé
une série de flips soit l’achat
de propriétés qu’il revenait à
un prix plus élevé.
Finalement, en septembre 2011,
la saga s’est terminée lorsque
le gouvernement lui a proposé
une offre finale de 15 M $ pour
ce terrain de 20,6 hectares. M.
Poirier rêvait d’y développer un
projet immobilier.
L’avenir
Par la suite, il a investi dans
le projet de Bota Bota à
Montréal et dans l’entreprise de
Brossard, Upbrella Construction
qui propose une nouvelle façon
de monter, à l’abri, la
structure et l’enveloppe
d’édifices en hauteur qu'ils
soient fait de béton ou d'acier.
Sans pudeur, il a parlé de son
échec, l’achat de Bixi qui n’a
pas fonctionné. Qu’à cela ne
tienne, il a investi dans
d’autres vélos de marque Bewegen,
une nouvelle génération de vélos
en libre-service à assistance
électrique.
« On a
pris les défauts de Bixi et on
les a améliorés en développant
un logiciel de 16 M $. Ces vélos
sont exportés à Seattle, au
Portugal et bientôt en
Angleterre. »
M. Poirier prédit que
le vélo de service connaîtra un
grand succès dans le futur. Un
marché potentiel, selon lui, de
3 milliards.
Dans sa conférence, on apprend
que ce touche-à-tout a œuvré
dans le domaine de la
restauration.
« Avec
le restaurant William, on a fait
6 M $ alors que plusieurs m’ont
averti d’éviter ce secteur. »
Puis, M. Poirier a créé une
entreprise de climatisation, une
autre d’import-export de
produits de quincaillerie.
L’homme rêve de construire un
jour la plus haute tour au
Canada. Il n’a pas voulu donner
de détails, le projet étant trop
embryonnaire.
Luc Poirier
a prononcé une conférence fort
inspirante devant les membres de
la Chambre de commerce de
Sorel-Tracy.
|
Maison solaire
à Sorel !
L’homme d’affaires développe
actuellement un projet
domiciliaire située au bout de
la rue des Muguets dans le
secteur de Tracy.
« Au
bout d’une rue, explique-t-il au
SorelTracy Magazine,
Hydro-Québec n’est pas capable
de nous alimenter en
électricité. »
Devant ce problème, l’homme a
trouvé une solution.
« On va
construire une maison qui
fonctionnera à l’énergie solaire
et au gaz propane »,
annonce-t-il le plus
sérieusement du monde.
Déjà quatre maisons sont en
construction. Deux autres seront
érigées bientôt.
« Ce
projet est moins cher qu’à
Contrecoeur. Dans la phase 2,
nous construirons des maisons de
800 ou 850 pieds carrés avec une
petite cour qui serons destinées
aux personnes célibataires. Le
prix n’est pas cher. Cela
commencera à partir de 199 000
$. »
Le
premier pas
Récemment, sur
Facebook, Luc
Poirier a repris une
citation qui porte à
réfléchir tirée d’un
bouquin.
« Le premier pas
pour avoir ce que
vous voulez, c’est
d’avoir le courage
de quitter ce que ne
vous ne voulez plus.
»
En conférence et au
SorelTracy
Magazine,
l’homme explique sa
pensée.
« Quand on veut
quelque chose, il
faut visualiser ce
qu’on veut, foncer
et garder le focus
sur l’objectif à
atteindre. On a trop
tendance à vouloir
ce que les autres
ont. » |
|