Propositions du Parti Québécois
en santé
« Un plan
courageux qui repose sur le bon
diagnostic » - Sylvain
Rochon
Sorel-Tracy, le 4 septembre 2017
– Devant l’échec complet de la
réforme Barrette, écrite pour la
CAQ et déployée par les
Libéraux, le député de
Richelieu, Sylvain Rochon, est
fier de voir le plan réaliste et
innovant du Parti Québécois, qui
place enfin le patient au centre
de notre système de santé, salué
de toute part.
EN BREF
• Les réformes libérales de
structures et les hausses
faramineuses de la rémunération
des médecins n’ont pas amélioré
l’accès aux soins pour les
patients;
• C’est inévitable, il faut
s’attaquer au cœur du problème,
notamment :
o Décloisonner les professions;
o Geler la rémunération des
médecins et mieux répartir les
ressources;
o Garantir l’accès à des soins
de première ligne à proximité
les soirs et les fins de
semaine.
« Avec
leurs réformes de structures,
les libéraux n’ont fait
qu’affaiblir, depuis 15 ans,
notre système de santé, sans
jamais s’attaquer au cœur du
problème. Pendant l’actuel
mandat, le pire de tous, ils ont
appliqué le programme que Gaétan
Barrette avait écrit pour la CAQ,
prenant aux hôpitaux locaux pour
donner à ceux des grands
centres. Nous aurons le courage
de prendre les vrais moyens pour
qu’enfin les Québécoises et les
Québécois aient accès aux soins
auxquels ils sont en droit de
s’attendre dans Richelieu et
partout ailleurs », a
déclaré Sylvain Rochon.
Pour un décloisonnement en
santé
Les libéraux s’y sont toujours
refusés, mais le Québec ne peut
plus attendre : il faut libérer
les médecins d’un bon nombre
d’actes et favoriser une vraie
interdisciplinarité.
« Nous
proposons d’accroître le rôle
des infirmières praticiennes
spécialisées, les IPS, et
d’étendre à l’ensemble du Québec
le modèle des cliniques sans
médecin pour traiter les
urgences mineures. Les IPS
pourraient également dispenser
des services dans les CLSC afin
de complémenter l’offre de
première ligne. Il n’est pas
normal que des infirmières
soient supervisées par des
médecins rémunérés à l’acte pour
des gestes qu’elles ont
l’indéniable compétence de
poser. C’est ce genre
d’aberrations qui font en sorte
que les coûts augmentent, et que
l’accès diminue. Plus que
jamais, nous avons besoin d’un
big bang clinique ! »,
a illustré le député.
Les autres professionnels
doivent aussi détenir davantage
de responsabilités dans la
dispensation des soins.
« Par
exemple, les ergothérapeutes
procèdent à l’évaluation des
aînés pour le renouvellement de
leur permis de conduire;
pourquoi, sauf exception, ces
derniers devraient-ils revoir un
médecin ? Les hygiénistes
dentaires doivent pouvoir faire
un nettoyage sans supervision,
sinon les personnes en CHSLD
n’auront plus jamais accès à ce
service élémentaire. Quant aux
dentistes, ils revendiquent avec
raison l’accès au DSQ car
certains médicaments affectent
la santé buccale. Les
psychologues peuvent accélérer
l’évaluation des enfants ayant
des problèmes de santé mentale
ou un TDAH. Les
physiothérapeutes et les
optométristes peuvent contribuer
à l’évaluation et au traitement
de plusieurs conditions. Les
pharmaciens, les paramédics, les
travailleurs sociaux, les
audiologistes… bref, tous les
autres professionnels ont
beaucoup à offrir aux patients
du Québec. Les Québécois
contribuent depuis des décennies
à leur formation, mais nos lois
dépassées maintiennent ces
professionnels dans des rôles
réducteurs qui ne leur
permettent pas d’apporter leur
pleine contribution, alors que
les médecins ne suffisent plus à
la tâche. Ailleurs, en
décloisonnant le rôle des autres
professionnels, on a réussi à
améliorer l’offre de services »,
a-t-il ajouté.
Les patients au cœur de
nos choix budgétaires
Le ministre de la Santé a eu
carte blanche pour trouver des
solutions aux problèmes d’accès
aux soins, mais il a choisi de
tout investir dans les médecins.
En effet, les trois quarts des
nouvelles sommes investies en
santé sont allés dans les poches
des 20 000 médecins, et ce, sans
garantie d’amélioration de
l’accès. Le contrat social n’a
pas été respecté.
« Cette
décision est l’une des pires à
avoir été prises au cours des
dernières décennies en matière
de finances publiques. Ce sont
les patients et les
contribuables qui en paient le
prix. Une fois au gouvernement,
nous allons immédiatement geler
l’enveloppe de rémunération des
médecins et réinvestir ces
sommes dans les services. Et
nous mettrons fin à leur
incorporation, qui nous fait
perdre annuellement des millions
de dollars », a aussi
indiqué Sylvain Rochon, qui note
d’ailleurs que, cette année, la
rémunération des médecins
augmentera encore minimalement
de 6 %, ce qui représente près
du tiers de la hausse de tout le
budget en santé.
Pour un véritable accès
aux soins de première ligne
« Que
faire lorsqu’on fait partie des
25 % de Québécois n’ayant
toujours pas accès à un médecin
de famille ? Et, même si on en a
un, que faire lorsqu’on en a
besoin le soir ou la fin de
semaine ? Trop de gens se
retrouvent à l’urgence
inutilement, et trop souvent. Il
faut agir ! », a
poursuivi Sylvain Rochon.
« Nous
allons nous assurer que les
soins de première ligne sont
accessibles au moment où les
patients en ont vraiment besoin.
Nous allons faire en sorte que
les Québécois aient accès à des
services les soirs et les fins
de semaine. Nous garantirons un
accès de proximité, à une IPS ou
à un médecin, jusqu’à 21 heures.
Et nous mettrons fin au
ping-pong des médecins entre le
système public et le privé »,
a-t-il également mentionné.
Il s’agit là d’une annonce
importante pour les patients du
Québec. L’opposition officielle
en aura beaucoup d’autres à
faire au cours des prochaines
semaines, notamment pour les
aînés, ainsi qu’en matière de
services sociaux, de soins à
domicile, et de santé publique
en général.
«
L’élection d’un gouvernement du
Parti Québécois, en octobre
2018, donnera des résultats pour
les patients de Richelieu et du
Québec. Les réformes de
structures et les mauvaises
solutions libérales ont déçu.
Les patients sont encore
désespérés. Or, il est possible
de remonter cette pente; il
s’agit d’avoir du courage. En ce
domaine, les libéraux ont prouvé
leur incapacité. Nous, nous
allons le faire ! »,
a conclu Sylvain Rochon.
Rappelons enfin que l’équipe
santé du Parti Québécois,
composée des députés Diane
Lamarre, Sylvain Pagé et Dave
Turcotte, sillonnera les régions
du Québec au cours des prochains
mois afin de faire connaître nos
propositions et de discuter avec
les acteurs du milieu quant aux
meilleures façons de déployer le
plan, selon leur réalité sur le
terrain.
Bureau de
Sylvain Rochon, député de
Richelieu |