Réactions
Statera a-t-elle eu un impact
sur l’achalandage des
restaurateurs ?
Photo :
Michel Sévigny
Par Annie Bourque,
dimanche 19 août 2018
L’attraction touristique Statera
a-t-elle généré un impact auprès
des restaurateurs de la région ? La question a été posée vendredi
après-midi auprès des
restaurateurs, hôteliers et un
excursionniste de kayaks.
« Ce
n’est pas la manne promise »,
a soupiré Martin Letendre
(à gauche) des Excursions Kayakalo, qui
organise des excursions de
kayaks au Domaine Boréal.
Sur le site, une crème glacée
était promise aux détenteurs de
bracelets de Statera.
« On
n’a pas eu plus de monde à cause
de Statera. »
Le
Cabaret Les années folles
soutient avoir reçu tout près de
300 à 400 Stateriens au cours de
l’été.
« De ce nombre, 30 à 50
personnes ont mangé chez nous.
Les autres ont pris le cocktail
gratuit et sont repartis »,
a confié le propriétaire
Pascalin Raynault à droite).
Sa clientèle provient en
majorité de Sorel-Tracy (70 %) et les
autres de Berthierville,
Trois-Rivières, Shawinigan,
Québec, Nouveau-Brunswick.
«
Certains prennent le traversier
et s’arrêtent parce qu’on est
tout près et font wow ! »
« Chose
certaine, ajoute Pascalin,
Statera a créé du mouvement chez
nous. »
Satisfaction
Du côté de l’Hôtel de la Rive,
le patron Robert Faithfull
est content de l’affluence de
visiteurs causée par
l’attraction de Statera.
« Au
niveau des croisières et de
l’hébergement, je suis satisfait
de cette première année »,
a dit l’homme d’affaires qui a
investi 110 000 $ dans
l’attraction touristique
soreloise.
Les visiteurs, détenteurs de
bracelet, ont profité de la
gratuité offert (soit un
cocktail) mais ne mangeaient pas
nécessairement au restaurant de
l’hôtel.
« Cela
me sautait aux yeux quand
j’allais dans les autres restos
de (Sorel-Tracy) comme Le
Saint-Hubert, Prince. J’en ai vu
beaucoup des gens avec des
bracelets. Les visiteurs
mangeaient bien à quelque part :
ils n’emmenaient pas leur
sandwich dans leur voiture »,
dit-il avec son franc parler.
Juste le cocktail
En
face du carré Royal, la
dynamique gérante du Resto Bar
Les Tire-bouchons, Sophie
Champagne a été franche.
«
Beaucoup de gens prenaient le
cocktail offert et repartaient
sans laisser de pourboire ni
même manger. »
Lors de belles soirées
estivales, il n’est pas rare que
la gérante a refusé d’éventuels
clients parce que toutes les
tables étaient prises. Quelle
déception d’entendre ce
commentaire :
« On ne
prendra pas de commande et on va
poursuivre notre tournée de
gratuités. »(sic!)
Plusieurs détenteurs de
bracelets se déplaçaient ainsi à
l’affut du cocktail ou de la
boisson offerte gratuitement!
Même son de cloche
La propriétaire du Quartier
général Jessica Mireault abonde
dans le même sens.
« 90%
des clients prenaient le
cocktail et repartaient. »
Un
beau forfait
Au Fougasse, le co-propriétaire
Bernard Lavallée
confirme que Statera a suscité
une certaine affluence en plus
de la clientèle régulière.
« Nous
avons eu cinq autobus d’une
trentaine de passagers qui sont
venus manger ici en raison d’un
forfait avec Statera. »
« À
toutes les fins de semaine, dit
M. Lavallée, nous avons reçu des
visiteurs de Statera. Pour nous,
c’est un plus. »
Croire en l’avenir
Le propriétaire de l’Hôtel de la
Rive Robert Faithfull demeure
confiant en l’avenir.
« Il ne
faut pas voir le verre à moitié
vide. Statera vient de commencer
sa première année. »
N’empêche que lorsque le Théâtre
du Chenal du Moine était ouvert,
des gens réservaient à l’hôtel
pour un total d’environ 1000
nuits par été dans un forfait
avec le théâtre.
«
Statera est un beau produit qui
mérite d’être peaufiné si je me
fie aux commentaires des gens »,
a soutenu de son côté Martin Letendre, de Kayakalo.
« Il
reste beaucoup de travail à
faire encore pour attirer les
visiteurs. Il ne faut pas se le
cacher », a soutenu
Bernard Lavallée, copropriétaire
du Fougasse.
L’an prochain, la propriétaire
du Quartier Général Jessica Mireault prévoit
encore s’associer avec Statera.
«
Cependant, on va proposer un
cocktail ou une boisson gazeuse
à la condition que le visiteur
achète quelque chose de notre
menu. »
|