jeudi 23 août 2018
Deuxième journée de grève des
employé-es de la SAQ
Les
syndiqué-es de la Montérégie
manifestent à Montréal


Sorel-Tracy, le 22 août 2018
– Quelque dizaines de personnes
se sont réunies aujourd’hui à la
SAQ Sélection, dans le cadre de
la deuxième journée de grève des
travailleuses et travailleurs de
la Société des alcools (SAQ).
Les manifestantes et
manifestants se sont ainsi
joints à une manifestation qui
se déroulait à Montréal afin
d’exercer une pression sur le
gouvernement pour un déblocage
rapide de leur négociation.
« La
SAQ s’en prend aux fondements
mêmes de la convention
collective en voulant diminuer
le nombre de postes réguliers et
la protection qui permet aux
plus anciens employé-es
réguliers d’avoir des horaires
de qualité, a dénoncé la
présidente du SEMB-SAQ, Katia
Lelièvre. De telles mesures vont
contribuer à augmenter la
précarité, déjà très présente
dans nos rangs : les
temps partiels devront attendre
encore plus longtemps pour
décrocher des postes réguliers.
Quant aux employé-es qui
accèdent finalement à ces
postes, ils devront se résigner
à travailler encore les soirs et
la fin de semaine. Nous avons
signifié à l’employeur que nous
sommes prêts à faire un bout de
chemin sur certaines questions
relatives à cette négociation,
mais il doit laisser tomber ces
demandes de recul inacceptables
», a-t-elle ajouté.
Rappelons que 70 % des
salarié-es de la SAQ sont à
temps partiel et qu’une moyenne
de douze ans est nécessaire pour
obtenir un poste régulier. Sur
ces employé-es à temps partiel,
entre 700 et 800 travaillent
entre 0 et 10 heures par semaine
durant certaines périodes de
l’année.
« La SAQ préfère gérer du
temps partiel à la petite
semaine plutôt que de stabiliser
des personnes dans des postes
réguliers, déplore la présidente
de la Fédération des employées
et employé-es de services FEESP
– CSN, Nathalie Arguin. Cette
pratique encourage les
employé-es à démissionner après
avoir reçu leur formation, faute
d’heures de travail, ou à devoir
se trouver un ou deux autres
emplois pour arriver. Ça devient
un véritable casse-tête pour ces
gens-là. »
« Les
libéraux veulent faire du
millage en campagne électorale
sur la question de la
conciliation
famille-travail-études. S’ils
veulent être un tant soit peu
crédibles, qu’ils commencent par
dégager les mandats qui
permettront de dénouer l’impasse
à la satisfaction des deux
parties. Les travailleuses et
travailleurs de la SAQ en
Montérégie, ici à Sorel-Tracy,
et de partout au Québec sont
très dévoués à leur travail :
ils savent répondre aux clients
et contribuent à donner le
meilleur service qui soit. Ils
sont en droit de demander plus
de stabilité en emploi, et le
Conseil central de la Montérégie
– CSN les soutiendra jusqu’au
bout dans cette lutte légitime »,
explique Annette Herbeuval,
présidente du Conseil central de
la Montérégie – CSN.
Rappel
En juin dernier, après 16 mois
de négociation, les 5500 membres
du SEMB-SAQ avaient voté à 91 %
pour un mandat de six jours de
grève. Jusqu’à maintenant, les
parties ont tenu plus d’une
cinquantaine de séances de
négociation.
Source : CSN |