jeudi 12 avril 2018
CSN : La
consolidation des emplois passe
par les contrats publics

(Sorel-Tracy, 12 avril 2018)
― Pour la Fédération de
l’industrie manufacturière (FIM
– CSN), représentant la
soixantaine de salarié-es
syndiqués de l’usine Alstom à
Sorel-Tracy, la consolidation
des emplois passe d’abord et
avant tout par une politique
industrielle forte des
gouvernements.
« Nous
saluons l’annonce de nouveaux
contrats potentiels à l’usine de
Sorel-Tracy, faite aujourd’hui,
explique le président de la FIM
– CSN, Louis Bégin. Toutefois,
pour vraiment assurer l’avenir
de l’usine et consolider le
secteur manufacturier québécois,
il importe que les donneurs
d’ouvrage publics exigent
davantage de contenu local dans
les contrats qu’ils octroient ».
Soulignons qu’un seul des trois
contrats annoncés aujourd’hui
est complètement confirmé, celui
de Santiago au Chili, et qu’à
lui seul, il ne permettra pas de
maintenir tous les emplois.
Pour la FIM–CSN, il est
inconcevable que la Caisse de
dépôt et placement du Québec
n’ait pas exigé que le contrat
de construction des trains du
nouveau Réseau express
métropolitain (REM), octroyé à
Alstom, contienne une obligation
de contenu québécois. Par
conséquent, il y a fort à parier
que les bogies de ce train
seront construits à l’étranger,
et ce, malgré des sommes
colossales investies par le
gouvernement et par la caisse.
En outre, les travailleuses et
les travailleurs attendent
toujours de savoir si leur usine
obtiendra le contrat pour la
réalisation de la phase II du
renouvellement des wagons du
métro de Montréal. Il s’agit ici
aussi d’un investissement public
important sans aucune garantie
pour l’usine de Sorel-Tracy.
Bien que le contrat pour ce qui
est des wagons sera réalisé à
l’usine de Bombardier à La
Pocatière et que les bogies de
la phase I ont été
réalisés à l’usine Alstom de
Sorel-Tracy, rien n’assure que
ce contrat donnera de l’ouvrage
aux salarié-es de Sorel-Tracy.
« Les
gouvernements ont une
responsabilité importante de
s’assurer que les
investissements publics
renforcent notre capacité
manufacturière, poursuit Louis
Bégin.
Il ne faut pas oublier que le
secteur manufacturier a été
fortement malmené ces dernières
années. Partout dans le monde,
les gouvernements s’assurent des
retombées locales
qu’entraînent les contrats
qu’ils octroient. Le Québec n’a
pas les moyens d’agir
autrement ».
Source :
Fédération de l’industrie
manufacturière (FIM–CSN) |