Par Stéphane Martin, lundi 26 février 2018

Certains auront remarqué la présence de machinerie lourde effectuant des travaux à proximité de la Laiterie Chalifoux. Il s’agit de la première étape en vue de l’implantation de la fromagerie Bel Canada sur le territoire de Sorel-Tracy.

Comme l’indique le représentant de l’entreprise, ces travaux ne garantissent pas pour autant l’aboutissement du projet. « À cette étape, le seul travail que nous sommes autorisés à faire est le défrichage et la préparation du sol. Nous attendons un changement de zonage pour une petite parcelle du terrain. Le processus est enclenché du côté de l’urbanisme de la ville. Étant une entreprise agroalimentaire, il y a aussi certaines autorisations à obtenir au gouvernement du Québec, entre autres, au MAPAQ. Par la suite, on pourra obtenir un permis de construction et aller de l’avant dans le projet », explique Jean-Michel Laurin.

Le porte-parole est avare de commentaires concernant le projet à Sorel-Tracy de l’entreprise qui s’est fait connaître au Québec avec les fromages Boursin et La Vache qui rit. Toutefois, l’implantation visée à proximité de la Laiterie Chalifoux ne serait pas fortuite. « On entrevoit une synergie intéressante avec la Laiterie Chalifoux, il y a un beau potentiel de collaboration entre nos deux entreprises familiales. Il nous fera plaisir de donner plus de détails en temps et lieu », de conclure, Monsieur Laurin.

Questionné à cet effet, le président de la Laiterie Chalifoux/Riviera, Alain Chalifoux, a également refusé de commenter cet éventuel partenariat préférant garder ces commentaires lorsque le dossier aura cheminé vers l’accomplissement du projet.

Inquiétude et questionnement

Certains résidents du secteur s’interrogent sur la venue d’une nouvelle usine et craignent une dévaluation de leurs propriétés. Une pétition a également circulé afin de prévenir la coupe de certains arbres.

« Je comprends que c’est beau la création d’emploi et l’implantation d’entreprise, mais il y a quelqu’un qui en paie toujours le prix en fin de compte. Nous faisons maintenant face à une dévaluation de nos propriétés, qui ont déjà subi un coup avec l'implantation de la prison et l'agrandissement de la laiterie en 2014. Ça augmente l’achalandage, l'éclairage des voitures et des camions sur la façade de notre maison m’oblige à garder mes rideaux fermés et que dire du bruit », a affirmé une citoyenne, désirant conserver l’anonymat, dans un courriel qu’elle a fait parvenir au SorelTracy Magazine.

    
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