Projet de loi C-392 sur la
gestion du territoire :
« Ce qui se
passe chez nous doit passer par
nous » - Louis Plamondon
Sorel-Tracy le 2 février 2018 –
« Ce
qui se passe chez nous doit
passer par nous.
Actuellement, lorsqu’Ottawa
intervient dans ses champs de
compétence, il a tous les
pouvoirs nécessaires pour
enfreindre les lois du Québec et
des provinces en matière
d’aménagement du territoire et
d’environnement. Nous l’avons
échappé belle avec Énergie Est :
le gouvernement fédéral peut, de
fait, nous l’imposer. Il faut
agir immédiatement pour qu’une
telle situation ne se reproduise
jamais », a déclaré
Louis Plamondon.
Le député bloquiste de
Bécancour—Nicolet—Saurel
soutient la porte-parole du
parti en matière
d’environnement, Monique Pauzé,
qui a déposé le projet de loi
C-392 modifiant huit lois
fédérales afin d’obliger Ottawa
à respecter les lois
provinciales et les règlements
municipaux s’appliquant sur le
territoire où il intervient.
Quais, ports, aéroports,
infrastructures de
télécommunication, propriétés
fédérales, pipelines
interprovinciaux : toutes ces
infrastructures relèvent du
gouvernement fédéral, qui a tous
les pouvoirs à l’intérieur de
ses champs de compétence. Cela
lui permet actuellement, à titre
d’exemple, de ne pas tenir
compte des règlements sur le
zonage agricole et des
évaluations environnementales
plus minutieuses, comme celles
du Bureau d'audiences publiques
sur l'environnement (BAPE) du
Québec.
Cette situation est au coeur
de litiges dans le cadre
desquels la Cour suprême a
confirmé la primauté du fédéral
sur les lois provinciales et les
règlements municipaux. Par
exemple, en 2010, la Cour
suprême statuait que la Loi sur
la protection du territoire et
des activités agricoles du
Québec ne permettait pas de
protéger une terre agricole près
de Shawinigan contre un
promoteur qui voulait en faire
un aéroport. En 2016,
Châteauguay voyait le tribunal
de dernière instance annuler son
règlement municipal encadrant la
prolifération des antennes
cellulaires en milieu urbain.
Parce que le projet de loi du
Bloc Québécois est fédéral, il
change la donne : une décision
enfreignant une loi québécoise
ou provinciale contredirait du
même souffle une loi du
Parlement canadien.
« Le
territoire du Québec appartient
à ceux qui l’occupent : les
Québécoises et les Québécois. En
obligeant le fédéral à respecter
nos lois, nous franchirions un
nouveau pas majeur vers la
perspective d’être maîtres chez
nous », a conclu M.
Plamondon.
Bureau du député Louis Plamondon |