Son
fils atteint d’amyotrophie
spinale
Il se bat pour
des centaines de personnes
Par Stéphane Martin,
mercredi 24 janvier 2018
Le Sorelois Yan Défossés
s’engage dans un combat à finir
afin que des centaines de
personnes malades puissent
bénéficier du même médicament
qui aide son fils atteint
d’amyotrophie spinale. Les
preuves sont faites pour le
petit Liam qui a déjoué les
pronostiques en célébrant son 5e
anniversaire alors qu’on lui
donnait espérance de vie de 2
ans.
Selon Monsieur Défossés, cette
survie serait attribuable à
divers médicaments donnés à
l’enfant afin de stopper la
progression de la maladie, dont
le Spinraza. Ce médicament à
injecter coûte actuellement 120
000$ pour une fiole de 5
millilitres. Si Liam a la chance
d’avoir un accès compassionnel à
ce précieux remède par la
compagnie pharmacologique qui le
produit, ce n’est pas le cas de
plus de 250 Québécois qui vivent
avec un diagnostic d’amyotrophie
spinale.
« En
décembre 2016, la Food and Drug
Administration a autorisé ce
médicament comme étant le seul
traitement pour l’amyotrophie
spinale. Santé Canada l’a
approuvé en juin dernier, mais
l’Institut national d'excellence
en santé et en services sociaux
n’a pas entré le Spinraza dans
la liste de médicaments
remboursables. Ils prétextent ne
pas avoir suffisamment de
preuves sur l’efficacité du
produit », explique
Yan Défossés.
Le père de famille est
catégorique sur le fait que le
Spinraza sauve des vies.
« Suite
à un diagnostic pendant la
grossesse ou à la naissance, les
enfants qui reçoivent ce
médicament dans les premiers
jours de vie viennent à bout de
la maladie et grandissent
normalement. Dans le cas de
Liam, ça a stoppé l’évolution et
ça lui a permis de vivre ».
De façon plus imagée, le
Spinraza, permet à Liam de
fabriquer la protéine qui
empêche sa condition de se
dégrader. L’amyotrophie spinale
de type 1, dont il est atteint,
fait que ces motoneurones se
détruisent.
«
L’enfant finit par ne plus
pouvoir bouger et les muscles
s’atrophient. Il ne peut plus
avaler, ne peut plus manger et
tôt ou tard finira par ne plus
pouvoir respirer. Voilà ce qui
attendait Liam sans médicaments
et ça explique pourquoi la
médecine lui donnait un maximum
de 2 ans à vivre »,
mentionne Monsieur Défossés.
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