Restauration du phare
de l’île du Moine :
Un beau défi
pour Construction Sorel


Par Stéphane Martin,
jeudi 04 janvier 2018
Au cours de prochaines semaines,
le phare de l’île du Moine de
Sainte-Anne-de-Sorel sera
entièrement restauré par la
firme Construction Sorel. Les
dirigeants n’ont pas manqué
d’imagination afin de devenir
les plus bas soumissionnaires à
vouloir redonner fiers allure à
ce symbole fort de la
municipalité.
Alors que d’autres misaient sur
des barges pour amener
l’équipement d’une rive à
l’autre, le vice-président de
Construction Sorel y a vu la
possibilité de construire un
pont de glace et d’épargner sur
l’équipement de transport.
« Je
suis venu au monde à Yamaska et
j’ai passé ma jeunesse sur la
glace à trimbaler toutes sortes
d’affaires, des cabanes à pêche
et des tracteurs. Le pont de
glace me semblait la meilleure
solution et on a eu le contrat
par 160 000$ plus bas que le 2e
soumissionnaire »,
explique Sylvain Descheneaux.
Ce dernier ne lésine pas sur
l’aspect sécuritaire de
l’infrastructure de glace que
son équipe et lui sont à
construire.
« Notre
charge maximale à véhiculer sera
une bétonnière avec 5 mètres de
béton à l’intérieur. Selon les
chartes, 30 pouces de glaces
seraient suffisants, mais moi je
vais épaissir la glace jusqu’à
36 pouces. Je ne veux prendre
aucune chance sur la sécurité de
mes travailleurs. Aussi, je vais
faire certifier le pont de glace
par un ingénieur du Grand Nord
qui est spécialisé dans le
domaine », ajoute
Monsieur Descheneaux.

Le phare de l’île du Moine est
principalement constitué d’une
base de 20 pieds de béton
surplombé d’un bâtiment en bois.
Cette dernière partie sera
démolie pour être reconstruire.
« Cette
opération sera aussi
spectaculaire puisque nous
construirons la cabane dans le
stationnement de la mairie et
nous l’amènerons à son
emplacement par hélicoptère ».
Si tout va comme prévu, le pont
de glace sera opérationnel à la
mi-janvier. Deux semaines seront
nécessaires afin d’achever la
base de béton, la structure
intérieure et la démolition de
la partie en bois du phare.
« Par
la suite, je n’aurai plus besoin
de machinerie sur l’île, alors
si le pont de glace n’est plus
efficace, on traversera en
chaloupe », de
conclure Sylvain Descheneaux qui
vise la fermeture du chantier à
la fin du mois de mars.
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