jeudi 19 juillet 2018
Dans le cadre
du concours de l’emblème aviaire
de Contrecœur, on vous présente
: la bernache du Canada!


Contrecœur 18 juillet 2018 –
Contrecœur a ses armoiries, son
tartan et aura en 2018 son
emblème aviaire. Dans le cadre
des festivités entourant le 350e
anniversaire de Contrecœur, les
citoyens de la ville choisiront
parmi les 6 oiseaux proposés par
des experts et dont un des
critères de sélection était
qu'il est possible de l'observer
sur le territoire de la ville.
Les oiseaux parmi lesquelles la
population devra choisir sont :
la Bernache du Canada, le Canard
chipeau, le Canard colvert, le
Cardinal rouge, le Carouge à
épaulettes, et le Merle
d'Amérique. Le poste de vote
sera accessible lors de
différentes activités de la
programmation des fêtes du 350e
anniversaire de Contrecoeur au
courant des prochains mois. Il
est aussi possible de choisir
l’oiseau de son choix au Centre
multifonctionnel de Contrecœur
en demandant un bulletin de vote
au secrétariat du service des
loisirs et culture situé au 4865
rue Legendre à Contrecœur.
Aujourd’hui, on vous présente la
bernache du Canada!
Bernache du Canada, Branta
canadensis. Canada Goose. La
bernache du Canada fait partie
de la famille des Anatidés et
est souvent appelée à tort : «
outarde ».
Comment la reconnaître ?
De toutes les bernaches, la
Bernache du Canada est la plus
connue et la plus observée. Elle
se distingue d'abord par sa
taille imposante, mais on la
reconnait surtout par sa tête,
son bec et son long cou noirs
cintrés d’une large bande
blanche sur les joues et le
menton. Le plumage du corps est
brun grisâtre, la poitrine plus
pâle et le croupion blanc. Le
plumage des deux sexes est
identique.
Dans la région, les premières
volées de la Bernache du Canada
annoncent bruyamment l’arrivée
du printemps! En effet, elles
passent difficilement
inaperçues, car leurs cris «a-onk,
a-onk» résonnent clairement dans
le ciel et on les aperçoit
souvent en vol formant un «V».
La bernache indigène
Des onze sous-espèces de
Bernaches du Canada, deux
seulement sont indigènes au
Québec. Ces bernaches migrent
sur de très longues distances. À
partir des États-Unis jusqu'à
leurs aires de reproduction au
nord du Québec, elles feront
plusieurs haltes migratoires le
long du fleuve Saint-Laurent et
passeront momentanément dans les
îles de Contrecœur.
La bernache résidente
La bernache qui niche chez nous
depuis au moins une trentaine
d'années aurait été introduite
depuis le nord-est des
États-Unis. C'est la «bernache
des régions tempérées» ou
communément appelée «résidente».
Elle est aussi plus familière à
l'homme et ne migre pratiquement
pas, ou alors, sur de courtes
distances. Il n'est plus rare
aujourd’hui de voir de petits
groupes de bernaches voler
au-dessus du fleuve même en
hiver.
Certaines îles de Varennes sont
un lieu de ponte bien connu,
mais on l'observe de plus en
plus dans la réserve nationale
de faune des îles de Contrecœur,
qui est un environnement propice
pour nicher et y élever ses
oisons. On peut l’observer aussi
sur certains les lacs, dans les
marais, les terres agricoles
humides, etc.
Que mange-t-elle?
Même s’il s’agit d’un oiseau
palmé, la bernache passe
beaucoup de temps sur la terre
ferme. Cette dernière est
essentiellement herbivore, elle
se nourrit de plantes
aquatiques, de graminées, elle
affectionne les jeunes pousses
d’herbe, de luzerne, de blé
d'automne1 et de maïs. On peut
aussi l'observer sur les
pelouses des riverains. Il faut
savoir que les terres agricoles
fournissent une nourriture plus
riche que les plantes sous
l'eau.
La bernache dans les
champs
Les techniques modernes de
grandes cultures ont favorisé
son expansion au détriment des
agriculteurs eux-mêmes, car ils
lui offrent ainsi un
garde-manger à ciel ouvert et
bien garni. Opportuniste la
bernache se régale des jeunes
pousses qu'elle coupe près du
sol!
Pour protéger les futures
récoltes, les agriculteurs ont
recours à des effaroucheurs. Ces
personnes circulent dans les
champs adoptés par les oiseaux,
les font lever et changer de
place constamment. Le problème
n'est pas réglé pour autant, car
cela amoindrit les dommages,
mais les disperse sur une plus
grande superficie. Le
gouvernement québécois offre une
aide financière substantielle.
La vie de famille
Le couple est monogame et les
bernaches restent fidèles toute
leur vie. Néanmoins, si l'un des
partenaires est tué ou
disparait, l'autre pourra se
trouver un nouveau compagnon. La
femelle construit son nid au sol
sur un petit monticule de jonc
près de l'eau, ce qui donne
parfois l'impression d'un nid
flottant sur l'eau. Sous la
présence et la surveillance
attentive du mâle, la femelle
couve habituellement de quatre à
sept œufs...25 à 30 jours.
Les juvéniles
Les oisillons, qui naissent avec
des plumes et les yeux déjà
ouverts, quittent le nid peu de
temps après l'éclosion et
peuvent marcher plusieurs
kilomètres avant de rejoindre le
site d’élevage. Très vite, ils
ressemblent à leur parent par
leur grosseur et leur plumage
tourne davantage vers le beige.
À la migration d'automne, les
juvéniles suivront le groupe et
ne seront indépendants de leurs
parents qu'à leur retour au
printemps suivant.
Un oiseau recherché
De toutes les espèces de
bernaches, la bernache du Canada
est la plus prisée par les
chasseurs gastronomes, et on
apprécie grandement sa chair.
Pour les ornithologues amateurs
et les artistes, la silhouette
particulière et la parure de cet
oiseau sont aussi fortement
recherchées.
Source :
Martine Lizotte, 350e
anniversaire de Contrecœur |