Fermeture de Jacob à Sorel-Tracy

Cette pancarte orne désormais la devanture de Jacob. Crédit : Facebook

Par Annie Bourque, jeudi 26 juillet 2018

En plein cœur des vacances de construction, une grande pancarte À louer a remplacé les belles robes estivales qui ornaient la devanture du magasin Jacob situé sur la rue du Roi à Sorel-Tracy.

Une rumeur circule à savoir que le fondateur de la chaîne, Joey Basmaji aurait lui-même installer les pancartes. « Triste nouvelle », a-t-on commenté sur les réseaux sociaux.

Des clientes fidèles étaient sous le choc.

Le SorelTracy Magazine a tenté en vain d’obtenir une entrevue avec M. Basjaji ou sa fille Cristelle, responsable des relations publiques de l’entreprise familiale, fondée à Sorel, au milieu des années 60.  En 1977, Joey et son épouse Odette, sa muse ont rêvé d’une chaîne de magasins qui auraient pignon sur rue dans plusieurs villes au Québec et au Canada. Durant les années 90, le groupe Jacob comptait jusqu’à 170 magasins et plus de 2500 employés.

Toutefois, l’apparition du commerce en ligne et l’augmentation du nombre de boutiques de vêtements pour femmes ont suscité un revirement de situation. Le 21 octobre 2014, la chaîne a publié un communiqué annonçant la fermeture définitive de ses boutiques, sauf celle de Sorel-Tracy. Le propriétaire a quand même effectué plusieurs tentatives pour sortir son entreprise du pétrin financier. Cela n’aura pas été suffisant.

Récemment, on apprenait dans La Presse que Jacob vend en ce moment des chandails chez la chaîne Costco. L’article laissait entendre qu’on pourrait y vendre bientôt le parfum Jacob qui est très en demande.

Réactions

Entretemps, le SorelTracy Magazine a recueilli une première réaction de la part de Serge Verrier, propriétaire de la Mercerie Verrier.  « C’est dommage car c’est le dernier commerce de la chaîne qui ferme ses portes. Le commerce du détail vit présentement de profonds changements. »

M. Verrier est en affaires depuis 38 ans. « La seule façon de survivre dans ce secteur demeure le service aux clients. Il faut miser sur le service personnalisé », ajoute-t-il.

Le commerçant a une pensée pour Sylvie Mongeau, l’une des deux employées qui a passé une grande partie de sa vie à accueillir la clientèle de Sorel-Tracy sur la rue Roi.  Son service, sa franchise et sourire manqueront à ses clientes.