Les députés
péquistes de la Montérégie
affirment que le développement
des CPE de la région y est par
tous les moyens bloqué

Longueuil, le 9 juin 2018 – Les
députés du Parti Québécois des
circonscriptions de Taillon,
Verchères et Richelieu ont
accusé, hier, le gouvernement
libéral de prendre tous les
moyens pour bloquer le
développement des CPE. Diane
Lamarre, Stéphane Bergeron et
Sylvain Rochon ont tour à tour
cité des projets précis,
retardés ou carrément
abandonnés, chez eux. Des
représentantes de centres de la
petite enfance qui les
accompagnaient ont décrit comme
une véritable course à obstacles
le parcours systématiquement
imposé par la Direction
régionale du ministère de la
famille.
« Nous
sommes en présence de femmes
courageuses, qui prennent le
risque d’une sortie publique
pour que les choses bougent
enfin, a déclaré le président du
caucus, Stéphane Bergeron.
Certaines d'entre elles se sont
vus octroyer de nouvelles places
par le gouvernement de Pauline
Marois et les installations ne
sont toujours pas sorties de
terre plus de quatre ans plus
tard. Je pense notamment au CPE
Petit-à-Petit de Contrecoeur,
qui ne parvient pas à créer les
places qui lui ont été
octroyées, en raison de
tracasseries qui ne cessent de
se multiplier. »
« Il
est temps de rendre public les
obstacles à répétition imposés,
chez moi, à la construction du
CPE L’Attrait Mignon dans un
secteur parmi les plus
défavorisés du Québec, renchérit
Diane Lamarre. Plus de 700
enfants attendent 80 places. Des
enfants qui vivent dans la
pauvreté et la misère. Comment
expliquer autant de résistance
devant des besoins aussi criants
! »
« Je
suis heureuse, réagit Claudia
Beaudin, directrice générale du
CPE, que quelqu’un se lève enfin
pour les enfants de Longueuil
vivant en milieu défavorisé. Je
sais que, se faisant
continuellement mettre des
bâtons dans les roues, certains
de mes collègues ont abandonné.
Mais abandonner, c’est abdiquer
et je ne peux abdiquer pour les
enfants et les familles d’ici.
J’attends des places depuis
2012. Aujourd’hui, les enfants
de la cohorte de 2012 sont en 2e
année ! Il faut comprendre que
la préparation à la réussite
scolaire commence bien avant
l’âge de quatre ans. Certains de
mes petits gradués ne marchaient
même pas lorsqu’ils sont entrés
ici et je suis fière de dire
qu’ils sont maintenant prêts
pour l’école, sur la même ligne
de départ que tous les autres »,
s’exclame Claudia Beaudin,
ulcérée que 12 projets de
garderies privées soient passés
devant le sien.
« Nous
voulons le meilleur pour nos
enfants et le meilleur, affirme
Sylvain Rochon, études en mains,
c’est dans les CPE qu’on le
trouve. Beaucoup trop d’enfants
en sont privés aux quatre coins
de Richelieu. Ceux de
Saint-Roch-de-Richelieu auraient
pu avoir la chance de fréquenter
un CPE si cette chance n’avait
pas été sabotée par des
exigences financières
démesurées. Une installation
moderne de 60 places aurait
également pu voir le jour à
Sorel-Tracy. Sans moyens
suffisants, le CPE a repoussé le
projet. »
« Il y
a, pour notre part, au CPE La
Maison Bleue de Varennes, plus
de quatre ans que nous attendons
la simple autorisation de
relocaliser notre installation
et nous sommes, encore
aujourd’hui, presque au même
point, ajoute Line Portelance,
sa directrice générale. Ça ne
coûterait pourtant pas un sou au
ministère de la Famille, puisque
nous avons ce qu’il faut dans
nos coffres pour assumer
l’entièreté des frais reliés au
déménagement. On attend malgré
tout et on compose avec des
délais et des requêtes
discutables venant de la
direction régionale. »
« Le
ministère de la Famille a le
devoir de s'assurer d'un service
équitable à travers toutes les
régions du Québec. Or, il appert
que des dossiers analogues, qui
cheminent sans encombre ailleurs
au Québec, rencontrent sans
cesse d’innombrables obstacles,
ici, en Montérégie. On voudrait
décourager les CPE et les mener
à la fermeture qu’on ne
procéderait pas autrement !
Pendant ce temps, c’est
l’abondance et des procédures
fluides pour les garderies
privées. La direction régionale
aurait-elle un parti-pris
idéologique en faveur du privé
et au détriment des centres de
la petite enfance ? Le jupon
dépasse et il est temps que ça
cesse ! », de
conclure Stéphane Bergeron.
Rappelons que le caucus des
députés du Parti Québécois en
Montérégie est composé de
mesdames Catherine Fournier et
Diane Lamarre, respectivement
députées de Marie-Victorin et
Taillon, et de messieurs
Stéphane Bergeron, Sylvain
Rochon, Alain Therrien et Dave
Turcotte, députés de Verchères,
Richelieu, Sanguinet et
Saint-Jean. En font également
partie, madame Cathy Lepage,
candidate du Parti Québécois
dans La Prairie, ainsi que
messieurs Nicolas Dionne, Cédric
Gagnon-Ducharme et Christian
Picard, candidats dans
Iberville, Borduas et Chambly.
SOURCE: Bureau
du député de Richelieu |