vendredi 16 mars 2018
Conférence
Drummondville III, le 24 mars
prochain :
Les
municipalités devant les
tribunaux pour protéger l’eau
potable ?
Sorel-Tracy, le 16 mars 2018
- C’est le 24 mars prochain à
Drummondville que se réuniront
les représentants des
municipalités qui réclament le
pouvoir d’imposer des normes
plus sévères pour protéger leurs
sources d’eau potable. Une
centaine d’élu-e-s municipaux
sont attendus afin de discuter
de l’opportunité de recourir aux
tribunaux si jamais le ministère
du Développement durable, de
l’Environnement et de la Lutte
contre les changements
climatiques (MDDELCC) devait
refuser d’accorder la «
dérogation » aux normes
provinciales établissant les
faibles distances de protection
des aquifères.
« Nous
sommes maintenant 338
municipalités, sur l’ensemble du
territoire du Québec,
représentant près de 4 millions
de citoyens, à réclamer le
pouvoir d’imposer des distances
plus sécuritaires entre nos
sources d’eau potable et les
éventuelles installations des
sociétés gazières et
pétrolières, mais le
gouvernement fait la sourde
oreille. Alors, on va prendre
d’autres moyens »,
affirme Gérard Jean, maire de
Lanoraie et porte-parole du
Comité de pilotage de la
Démarche commune des
municipalités en faveur d'une
dérogation au Règlement sur le
prélèvement des eaux et leur
protection (RPEP), constatant,
jusqu’à présent, l’absence de
réponse de la ministre à la
demande des municipalités.
Une rencontre de la
dernière chance
Les mairesses, maires et préfet
qui composent ce comité
rencontreront, le 20 mars
prochain, la nouvelle titulaire
du MDDELCC, Isabelle Melançon,
afin de tenter, une dernière
fois, d’obtenir la dérogation
demandée.
« Nous avons fait tous les
efforts pour discuter avec le
ministère et démontrer le
bien-fondé de notre demande, qui
s’appuie sur plus de 300 pages
d’expertises scientifiques que
nous avons déposées »,
ajoute de son côté
François Boulay, maire de
Ristigouche-Sud-Est et
secrétaire du comité.
Pour le maire de Sorel-Tracy, M.
Serge Péloquin, c’est un choix
de société qui est ici en cause.
« La
protection de l’eau potable doit
toujours passer avant les
hydrocarbures. Notre demande
d’implanter la marge de
protection à 2 km entre les
sources d’eau potable et les
éventuelles installations
gazières et pétrolières est tout
à fait justifiée.»
Source :
Ville de Sorel-Tracy |