Projet
d’école alternative à
Sorel-Tracy
L’appui de la
communauté est nécessaire

Julie
Colette, la présidente du comité
travaille avec une douzaine de
parents, enseignants et
professionnels afin de mettre
sur pied une école alternative à
Sorel-Tracy. Crédit : Annie
Bourque

Par Annie Bourque,
vendredi 09 novembre 2018

Michel Nicholson du
Réseau des écoles
alternatives
publiques du Québec.
Crédit : Annie
Bourque |
« Il
faut une volonté politique et
non pédagogique pour ouvrir une
école alternative »,
affirme Michel Nicholson,
représentant le Réseau des
écoles alternatives publiques du
Québec, lors d’une réunion
d’information qui s’est tenue
jeudi soir dans l’ancienne
église Marie-Auxiliatrice
devenue la distillerie Les
Subversifs.
Plus de 150 personnes ont
démontré leur appui au projet
d’une école alternative de la
région de Sorel-Tracy en
participant à cette rencontre.
La présidente du comité du
projet, Julie Colette a rappelé
l’initiative du jeune Issac
Dandonneault, 9 ans qui avait
écrit en janvier 2018 une lettre
au maire de Sorel-Tracy Serge
Péloquin lui demandant son aide
afin de créer une école
alternative dans notre région.
Un comité d’une douzaine de
personnes dont des parents,
enseignants et professionnels
s’est formé rapidement.
« On
veut offrir un enseignement
alternatif tout en respectant ce
qui se fait aujourd’hui »,
ajoute Mme Colette.
Au cours des derniers mois, ce
comité a visité plusieurs écoles
afin de s’inspirer des meilleurs
pratiques.
« Nous avons assisté à chaque
réunion de la Commission
scolaire afin de les
sensibiliser à notre projet. »
Volet alternatif
En octobre dernier, la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy a finalement décidé
d’autoriser
« un
volet alternatif »
qui signifie que dans une école
régulière, il pourrait se créer
des classes avec un enseignement
alternatif.
« On
les remercie d’avoir fait preuve
d’ouverture et on va continuer à
travailler avec eux pour les
convaincre de la faisabilité
d’une école», a
précisé Mme Colette.
Vidéo
Les gens ont assisté à la
présentation d’une vidéo
réalisée par la comédienne
Jacinthe René qui a travaillé
avec acharnement pour créer une
école alternative dans sa
région.
«
L’école est un lieu où l’on
apprend avec plaisir. Ce qui
détruit le plaisir, c’est la
note », révèle des
extraits de la projection.
L’auditoire a été touché par les
larmes d’une maman, Isabelle
Tétreault qui confie à la caméra
: «
Quand mon fils est arrivé de
l’école alternative, il m’a dit
: est-ce toi maman, tu savais
que je suis intelligent ? »
La vidéo explique que les
enfants apprennent par projet.
Surtout, ils sont stimulés par
leur curiosité.
« Ils
apprennent à se connaître, à
développer leur talent, leur
personnalité. Ils apprennent à
vivre en société, à s’exprimer,
à se regrouper »,
conclut-on.
Sondage en mai dernier
Plus de 395 familles veulent une
école alternative à Sorel-Tracy,
selon un sondage réalisé en
ligne, en mai dernier.
« Ce
projet est important, confie une
maman rencontrée lors de la
soirée. Plusieurs songent à
quitter la région si le projet
ne se réalise pas. »
De son côté, Julie Colette a dit
au SorelTracy Magazine :
« Il
faut l’appui de la communauté et
la pression du milieu pour aller
de l’avant. »
Qu’est-ce qu’une
école alternative ?
L’élève acquiert des
connaissances et
développe ses
compétences tout
comme à l’école
régulière. La
différence ?
L’enfant apprendra à
son rythme dans un
cadre éducatif qui
s’adapte
individuellement à
ses besoins.
Sa réussite est
calculée sur tout le
parcours scolaire et
non sur une seule
année. Les parents
doivent aussi
s’impliquer
concrètement dans la
réussite de l’élève
en offrant du temps
(environ 4 heures)
par semaine.
Le Réseau des écoles
alternatives du
Québec regroupe 45
établissements
scolaires au Québec. |
Note dans
le calepin : À réfléchir…
Si des projets communautaires
réussissent à recueillir des
millions de dollars dans la
communauté d’affaires soreloise,
pourquoi ne pourra-t-elle pas
créer une école susceptible
d’aider des jeunes qui se lèvent
stressée le matin en raison
d’examens voués inévitablement à
l’échec ?
Entendu hier… Des jeunes de 1ère
année redoutent d’apporter leur
sac d’école à la maison qui
contiennent des commentaires
négatifs écrits par des
enseignants « à boutte ».
Le plaisir d’apprendre: Sur
place, une phrase d’une maman me
reste en tête :
«
L’automne dernier, j’étais
assisse au pied d’un pommier. Je
montrais à mon fils les mots
étiquette comme camion, pommes,
qu’il a appris en un claquement
de doigts. »
Le même enfant, à la maison,
entre 17h et 19 h rechigne à
apprendre et à faire ses
devoirs. Surtout, il retarde de
remettre à ses parents des
examens de français,
mathématiques, marqués par le
sceau de l’échec….
|