Conférence
fort inspirante de Bruny Surin
Un exemple de
persévérance et de ténacité
Bruny Surin
a conquis l’assistance par sa
conférence des plus inspirantes.
Crédit : Annie Bourque
Par Annie Bourque,
mardi 18 septembre 2018
« Je
dis toujours aux
jeunes et aux
adultes : rêvez....
il n’y a aucun rêve
qui est trop grand »-
Bruny Surin, ancien
champion olympique
en athlétisme
-La vie ne donne pas
de cadeau- Bruny
Surin |
Janvier 1975. Bruny Surin arrive
directement d’Haïti en plein
cœur de l’hiver québécois. À sa
descente d’avion, outre la
rigueur du climat, il se
souvient d’une phrase prononcée
par sa maman :
« ici,
tu es dans une province, un pays
où tu peux réaliser n’importe
quoi. »
À 7 ans, le jeune Bruny sait
qu’ici, tout possible. Son père
lui montre l’exemple en occupant
parfois jusqu’à quatre emplois
en même temps. Avec ses deux
sœurs, il habite dans un
quartier défavorisé de Montréal.
Il s’amuse en jouant au
basketball.
En 5e année, à son école
primaire, il rencontre un être
d’exception, l’alpiniste Bernard
Voyer qui montre une vidéo aux
autres élèves assis, à ses
côtés, dans le gymnase. Le Mont
Everest apparaît alors dans
toute sa splendeur. Regardant le
sommet, l’homme leur inculque
toute une leçon:
« tant
que je n’aurai pas atteint la
cime, je n’abandonnerai pas. »
Son idole
À
17 ans, Bruny commence à rêver
d’athlétisme en regardant à la
télévision son idole Carl Lewis
qui performe aux 100 mètres, aux
Jeux Olympiques de Los Angeles.
« Sur
mes notes, à l’école, j’écrivais
Carl Lewis. Je l’imitais quand
il changeait de coupe de
cheveux. Je voulais être
exactement comme lui »,
confie-t-il en faisant rire
l’assistance venue l’entendre,
jeudi soir, à la Maison des
Gouverneurs à Sorel-Tracy.
Son coach Daniel Saint-Hilaire
lui donne confiance en disant
qu’il a du talent.
« Un
jour, je vais courir plus vite
que mon idole »,
affirme Bruny, haut et fort.
Autour de lui, il entend les
sarcasmes : -tu ne seras pas
capable, -tu rêves en couleur.
Sans argent, il ne peut même pas
s’acheter des espadrilles pour
réaliser son rêve.
« Même
si on me disait que je n’étais
pas capable, j’ai foncé et j’ai
frappé aux portes de mon
dépanneur, des entreprises de
mon quartier. C’était non, non,
non. On aimerait bien
t’encourager, mais on n’en a pas
les moyens », me
disait-on.
« La
vie, ajoute-t-il, ne donne pas
de cadeau. »
Détermination
Un jour, il raconte à un
restaurateur toutes les
démarches entreprises afin
d’obtenir du financement. Le
propriétaire du resto lui donne
alors un chèque de 500 $. Le
jeune Bruny peut enfin montrer
son talent dans les épreuves
d’athlétisme.
Son entraineur l’inspire à
visualiser son rêve.
“ The
me I see, is the me I will be.”
Autrement dit :
«
vois-toi courir et atteindre ton
objectif. »
Plus tard, Bruny se trouve en
Italie afin de participer à une
compétition. Quelqu’un devait
l’attendre dans un petit village
à la gare. Il doit s’y rendre
par lui-même et arrive en retard
à son épreuve. L’athlète aurait
pu se décourager et se dire : la
vie est injuste, je rentre chez
moi.
Jamais, il n’a abandonné.
« Cela
m’a pris 15 ans avant
d’atteindre mon rêve. C’est fou.
La persévérance, c’est ce qui
fait que vous continuez. Au bout
du tunnel, il y a toujours une
lumière. »
Ligne de vêtements
Plus tard, après ses
performances olympiques, Bruny
Surin a rêvé d’avoir sa propre
ligne de vêtements qu’on
retrouve d’ailleurs à l’Aubainerie.
« On
m’a dit : tu vas perdre ton
argent là-dedans ou encore : au
Québec, ça ne marche pas ces
affaires-là. »
La salle rit de ces
insinuations. Et l’homme a
démenti les pronostics. Une fois
de plus. Aujourd’hui, il est
fier de se dire qu’il a
représenté le Canada aux Jeux
Olympiques et aux championnats
du monde pendant 18 ans. Il n’a
aucun regret. Et surtout, il ne
se dit pas :
«
j’aurais pu le faire parce que
plus jeune, j’étais rapide. »
Ce que
Bruny a dit :
Sur la tricherie
dans le sport :
« Je n’ai jamais
compris les gens que
je voyais sur le
terrain et qui
trichaient. Ça me
dépasse. Comment
peut-on resté
marquer par cette
étiquette de
tricheur ? Que doit
dire Ben Johnson à
ses enfants? Et les
valeurs, elles sont
où ? »
-Demandez-vous :
qu’est-ce que j’aime
? ou qu’est-ce qui
me fait tripper ?
L’homme a vécu une
blessure vers la fin
de sa carrière.
« Pendant la
course, j’ai
ressenti une douleur
en dessous de la
fesse qui
ressemblait à une
aiguille.»
« Trouver la
solution pour faire
un premier pas vers
la réalisation de
votre rêve.
Franchissez la
première étape. Go
Get it »,
a-t-il conclut sous
les applaudissements
d’un public conquis
et inspiré par ses
paroles.
Qui est Bruny
Surin ?
Il a participé à 4
Jeux Olympiques :
Séoul en 1988,
Barcelone en 1992,
Atlanta, en 1996 et
Sydney en 2000.
Son fait marquant :
Bruny Surin a
remporté l’Or aux
Jeux Olympiques
d’Atlanta au Relais
4 x 100 mètres. Il
remet le témoin à
Donovan Bailey qui
sprintera vers la
médaille d’or. Les
Canadiens battent
les Américains. Une
première victoire
inoubliable. Un
temps de 37,49
secondes. Un record
national durant 20
ans.
« Notre attitude
et notre confiance
ont fait la
différence »,
dit-il en
conférence.
En 1999, Bruny
détient toujours le
record canadien du
100 mètres avec un
temps de 9,84
secondes. En 1993,
il parcourt 60
mètres en 6,45
secondes, un record
canadien, inégalé.
La relève dans
sa famille
Marié à Bianelle
Legros, Il a deux
filles,
Kimberley-Ann qui
s’est distinguée
chez les juniors au
tennis et Katherine,
une coureuse de 400
mètres détentrice
d’une bourse à
l’Université du
Connecticut qui
souhaite participer
aux Jeux olympiques
de 2020. |
Bruny Surin
a inspiré cette jeune fille,
Marguerite Métivier, qui
rêve de devenir biologiste.
Crédit : Annie Bourque
Le célèbre
athlète olympique Bruny Surin en
compagnie des employés de l’Orienthèque
qui l’ont invité à Sorel-Tracy.
Crédit : Linkedin
Un aperçu
de l’assistance qui a chaudement
applaudi l’entrepreneur et
ancien champion du monde, Bruny
Surin. Crédit : Facebook
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