Encore
beaucoup d’adeptes de la pêche
blanche
Sur la
photo : David Joly et Claude
Péloquin
Par Stéphane Martin,
jeudi 21 février 2019
La saison de pêche blanche bât
actuellement son plein et bien
que certains ont lancé la
serviette suite à l’interdiction
d’utiliser des appâts vivants,
les adeptes demeurent nombreux à
installer leurs cabanes sur les
cours d’eau gelés.
Du côté de Contrecoeur, ils sont
près de 400 membres à profiter
de la saison qui a débuté
tardivement en raison des redoux
connus.
« Nous sommes l’une des plus
grosses, sinon la plus grosse
association qui opère un site de
pêche blanche au Québec. C’est
200 cabanes que l’on retrouve
sur les lieux. La plupart de nos
membres proviennent de
Contrecoeur, mais également d’un
peu partout dans les MRC de
Marguerite-D'Youville et de
Pierre-De Saurel. Nous avons
aussi des membres qui
proviennent de Saint-Hyacinthe »,
explique le secrétaire de
l’Association de Chasse et Pêche
de Contrecoeur, David Joly.
L'épaisseur
de la glace est mesurée
quotidiennement sur le site de
l'association.
Ce dernier remarque une certaine
diminution de pêcheurs qu’il
attribue à l’interdiction
d’utiliser des appâts vivants
que le gouvernement du Québec a
décrétée en 2018.
« Il
faut s’adapter et changer les
méthodes de pêche. Or, plusieurs
anciens n’ont pas eu le goût de
s’adapter et ont simplement
quitté. Il y a de nouvelles
familles, mais pas suffisamment
qui embarquent au détriment des
vieux membres qui débarquent »,
ajoute-t-il.
Outre le fait de pêcher, les
raisons sont diverses pour se
fixer rendez-vous sur la glace.
Claude Péloquin pratique ce
loisir depuis seulement 3 ans et
mentionne qu’il s’agit d’un
incontournable pour toute sa
famille.
« La pêche n’est qu’un
prétexte pour se retrouver dans
un milieu qui ressemble à un
camping en hiver. Pour ma plus
jeune, c’est l’occasion de
retrouver ses amis, de patiner,
de jouer à des jeux de société
et de prendre l’air. Je crois
qu’elle ne sait même pas que
l’on peut pêcher du poisson »,
lance en riant le père de
famille.
Sur le site de Contrecoeur, il
se pêche principalement de la
lotte, de la perchaude, du doré
et du brochet.
Prudence
L’un des avantages de faire
partie d’une association est
certes le côté sécuritaire de la
chose.
« On
ouvre les chemins seulement
quand il y a 12 pouces de glace.
On arrose et l’on prend les
mesures à différents endroits.
On voit les gens s’aventurer
ailleurs sur la glace de
différents cours d’eau. La
plupart sont prudents, mais le
danger demeure. Avec les redoux
cette année, il y a des endroits
où l’on mesurait 12 pouces de
glace et 10 pieds plus loin, il
n’y en avait que 4 pouces. Il
faut se méfier, mais ici les
gens n’ont pas à s’inquiéter »,
de conclure David Joly.
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