Future usine de production de cannabis à Sorel-Tracy
Rolland-Pierre Chalifoux répond aux interrogations


Par Annie Bourque, mercredi 27 février 2019

Seulement une vingtaine de personnes ont participé hier soir à la rencontre d’information concernant le projet d’ériger une usine de production de cannabis dans l’ancienne prison de Sorel-Tracy, située sur le boulevard Poliquin.

« C’est important pour nous d’informer les gens, de prendre leur pouls et de les rassurer s’ils ont des inquiétudes », explique Rolland Pierre Chalifoux, lors d’un entretien au SorelTracy Magazine.

L’acceptabilité sociale est primordiale. « On veut que tout le monde soit à l’aise avec notre projet qui va créer 35 emplois sur 3 ans. »

Pas de vente

M. Chalifoux a précisé qu’il s’agit d’un centre de production de cannabis. « Ce n’est pas un point de vente. Nous sommes seulement un fournisseur pour la SQDC (société québécoise du cannabis). »

Odeur

Les citoyens ont posé des questions sur les possibles odeurs qui pourraient émaner de l’édifice. « Pour obtenir le permis de production de cannabis de Santé Canada, aucune odeur ne doit sortir du bâtiment », assure Rolland-Pierre.

En conséquence, une firme spécialisée Atis technologie posera un filtre de charbon qui empêchera l’émanation d’odeurs. « On va aussi construire un autre bâtiment dans le bâtiment actuel qui ressemblera à une coquille qui nous donnera une double protection. »

La production de cannabis comme toute autre plante nécessite surtout un contrôle sur la circulation de l’air, l’humidité ou la ventilation.

Valeur des propriétés

Les gens à proximité de l’ancienne prison soreloise se demandent si ce projet aura une incidence sur la valeur de leur propriété. « On s’attend à aucun changement et des documents officiels attestant l’information vont être remis aux citoyens. »

La Ville de Sorel-Tracy devrait autoriser un changement de zonage puisque le bâtiment est situé dans une zone publique institutionnelle qui permet uniquement la construction d’écoles, églises ou hôpitaux.

Plus de trafic ?

La circulation augmentera-t-il ? À peine 2 ou 3 camions par semaine vont peut-être venir procéder à des chargements. Cela n’aura pas d’incidence, croit Rolland-Pierre.

Aide aux dépendants

M. Chalifoux, un futur papa en août prochain, comprend aussi les appréhensions des parents. Le cannabis peut développer de sérieux problèmes de dépendance. « On est déjà en pourparlers avec des organismes spécialisés dans la dépendance afin de leur offrir une aide financière susceptible de leur venir en aide. »

Présence discrète

Aux abords du futur site qui devrait ouvrir ses portes d’ici un an et demi, l’affichage sera fort discret. « Il n’est pas question de faire aucune promotion ni publicité. En réalité, on fait pousser que des plantes », a dit Rolland Pierre Chalifoux qui a été très satisfait du déroulement de cette rencontre avec les citoyens.

    
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