Dernière position au palmarès
des pires commissions scolaires
Un plan prévu
pour redresser la situation
Photo: Google
Map
Par Annie Bourque,
vendredi 11 janvier 2019
À la toute dernière position du
palmarès des pires commissions
scolaires réalisé par l’Institut
Fraser, on peut y lire le nom de
la Commission scolaire de
Sorel-Tracy. Le journal de
Québec rapportait cette nouvelle
dans son édition du 5 janvier
dernier.
https://www.journaldequebec.com/2019/01/05/au-top-du-palmaresmalgre-des-eleves-en-difficulte
Dans leur calcul, les chercheurs
tiennent compte de moyenne des «
cotes globales » obtenues par
ses écoles secondaires en
2016-2017. Cette cote est basée
en bonne partie sur les
résultats des élèves aux examens
ministériels de quatrième et
cinquième secondaire.
L’indicateur note aussi l’écart
entre les garçons et les filles
et la proportion d’élèves qui
accusent un retard dans leur
parcours scolaire.
Geneviève Handfield
(Photo:Facebook) |
Réactions
La responsable des
communications à la Commission
scolaire de Sorel-Tracy
Geneviève Handfield n’a pas
voulu commenter le rapport.
Cependant, elle a expliqué qu’un
Plan d’engagement vers la
réussite (PEVR) a été élaboré en
2017-2018.
«
Chaque école, en 2018-2019,
revoit leur projet éducatif et
on prend les moyens pour
atteindre les objectifs de notre
plan de réussite qui sont basés
sur ceux de l’ancien ministre de
l’Éducation, Sébastien Proulx. »
Mme Handfield mentionne que
l’organisme veut s’améliorer.
« On va
vers l’avant avec notre plan
d’engagement et ses cibles
ambitieuses. »
Dans son rapport, la Commission
scolaire veut s’assurer de la
réussite éducative de tous ses
élèves, jeunes et adultes et
veut y consacrer tous les
efforts nécessaires.
Objectifs
•Améliorer le taux de
diplomation sur 7 ans.
•Réduire les écarts des
résultats de diplomation entre
les garçons et filles.
•Réduire le pourcentage d’élèves
en retard à l’entrée au
secondaire (élèves inscrits pour
la première fois au secondaire
et ayant 13 ans ou plus).
•Améliorer le taux de réussite
aux épreuves uniques du MÉES
dans les matières suivantes :
les trois séquences de
mathématiques de 4 e secondaire,
l'histoire de 4 e secondaire,
les sciences et technologies de
4 e secondaire ainsi que
l’anglais de 5 e secondaire.
•Maintenir les bons résultats à
l'épreuve d'écriture de 5e
secondaire.
Croire au potentiel
Dans le plan, on mentionne
l’importance de croire au
potentiel de tous nos élèves,
jeunes et adultes et de
s’engager à prendre les moyens
pour que chacun parvienne à la
réussite. On prévoit offrir un
milieu de vie stimulant, sain et
sécuritaire
Conseils d’un spécialiste
Égide
Royer
(Photo:Facebook) |
Le spécialiste en éducation
Égide Royer a offert quelques
suggestions afin afin que la
Commission scolaire de
Sorel-Tracy puisse améliorer ses
performances.
Cela passe d’abord par l’accès à
la maternelle dès l’âge de 4
ans. «
Ce modèle implanté en Ontario a
obtenu beaucoup de succès. Dans
chaque classe, on retrouverait
une enseignante et une
éducatrice de la petite enfance.
»
M. Royer explique que la
Commission scolaire Rivière du
Nord à Saint-Jérôme a mis en
place un programme
d’apprentissage de lecture qui
favorise l’apprentissage des
sons et des lettres par le jeu.
« Cela
a permis des miracles. »
Avant l’entrée au secondaire, le
psychologue suggère
l’établissement d’un camp d’été
pour préparer les jeunes «
plus vulnérables » à cette
importante étape.
Le professeur associé à la
Faculté des sciences de
l’éducation de l’Université
Laval favorise aussi un
programme de mentorat dans les
écoles secondaires.
« Cela
a fonctionné à la Commission
scolaire de Sherbrooke. Dans une
école, un membre du personnel
devient un coach pédagogique ou
un ange gardien pour un jeune.
Il le suit afin d’éviter les
retards dans les matières comme
les maths, écriture ou lecture.
»
Un autre élément important : on
évite les expulsions au
secondaire.
« On
arrête aussi d’envoyer les
jeunes à l’Éducation aux adultes
et on tente de les garder
jusqu’à 18 ans à l’école. »
Dans certaines commissions
scolaires comme à Baie-James, il
existe un programme où les
jeunes peuvent travailler dans
les mines durant 4 mois et ils
vont à l’école à temps plein un
autre 4 mois.
« Le
milieu a mis ce programme en
place qui incite le jeune à
poursuivre ses études tout en
travaillant une partie de
l’année. »
L’un des responsables de
l’Institut Fraser, Peter Cowley
estime que les mauvaises
performances du palmarès
révèlent l’urgence de faire
quelque chose maintenant.
Réaction de Jean-Bernard
Émond
Jean-Bernard Émond
(Photo:CAQ) |
Le député de Richelieu à
l’Assemblée nationale
Jean-Bernard Émond qualifie la
situation de préoccupante.
« La
réussite de nos jeunes figure
parmi mes priorités et doit
également l’être pour l’ensemble
de notre collectivité. Nous
faisons tous ensemble partie de
la solution, c’est un enjeu
important non seulement pour
l’avenir de nos jeunes, mais
aussi pour le développement
social et économique de notre
région », a-t-il
écrit dans un courriel transmis
au SorelTracy Magazine.
« Je
tiens à réitérer mon soutien aux
professionnels de l’éducation
qui œuvrent directement auprès
de nos enfants, jour après jour.
Heureusement, nous avons la
chance d’avoir un nouveau
ministre de l’Éducation qui a
lui-même œuvré dans le réseau à
titre d’enseignant et qui
connaît très bien les
difficultés auxquelles sont
confrontés nos jeunes. »
« Déjà,
des mesures ont été identifiées,
au niveau national, afin de
favoriser la réussite scolaire.
Localement, je demeurerai à
l’écoute de nos professionnels
du réseau de l’éducation, qui
sont les mieux placés pour
trouver des solutions adaptées
aux particularités de notre
région. Ils ont mon entière
collaboration. »
En
chiffres
75 M $ Budget de la
Commission scolaire
de Sorel-Tracy.
21 % Taux de
décrochage scolaire
à la Commission
scolaire de
Sorel-Tracy en
2014-15 chez les
garçons
13 % Taux de
décrochage chez les
filles durant la
même période.
65, 5 % Taux de
diplomation et de
qualification
établit au cours des
7 dernières années
pour les 5 cohortes
observées chez la
Commission scolaire
de Sorel-Tracy.
73, 6 % Taux de
diplomation pour les
écoles publiques du
Québec.
Source : Ministère
de l’Éducation et de
l’Enseignement
supérieur.
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