L'ancienne
prison de Sorel-Tracy servirait
à la transformation de cannabis
Le
promoteur de Nuances mj, Inc
Rolland-Pierre Chalifoux
distribuera lui-même un document
à environ 150 résidents du
secteur demeurant à proximité de
l’ancienne prison de Sorel.
Par Annie Bourque,
jeudi 27 juin 2019
Si le projet obtient le
consensus des citoyens du
secteur avoisinant, l’ancienne
prison de Sorel deviendra une
entreprise de transformation de
cannabis et de production de
joints-pré-roulés.
« Nous
avons décidé de ne pas produire
de cannabis mais plutôt de se
spécialiser dans la
transformation »,
indique le promoteur
Rolland-Pierre Chalifoux dans un
document de 14 pages qui sera
remis aux citoyens du secteur,
cette semaine.
L’impact de cette décision est
important.
« En transformant le
cannabis, il n’y aura aucune
odeur », explique
Rolland-Pierre, au cours d’un
entretien au SorelTracy
Magazine.
Le jeune homme fait preuve de
transparence et d’honnêteté dans
son rapport aux citoyens qui
précise les modalités liées aux
travaux à effectuer sur le
bâtiment, la circulation générée
par la nouvelle entreprise ou
l’émanation d’odeurs.
On peut lire que le promoteur
est prêt à lancer le projet et
compte sur le support
de partenaires financiers
institutionnels qui investissent
dans son projet.
« Nous
sommes seulement en attente du
gouvernement fédéral pour
l’obtention de notre permis et
nous attendons un changement de
zonage du côté de la ville. »
Création d’emplois
M. Chalifoux souhaite que son
projet se concrétise car il
pourra susciter la création de
35 emplois à temps plein dès le
départ. Lorsque l’usine de
transformation atteindra son
rythme de croisière, on prévoit
la création d’une soixantaine
d’emplois.
Des gens peuvent déjà envoyer
leur curriculum vitae pour des
postes de journalier, comptable,
chef d’équipe, mécanicien,
gardien de sécurité, etc.
Les candidats feront l’objet
d’un processus de vérification
d’antécédents judiciaires par la
Sûreté du Québec.
Odeurs
Sur l’émanation d’odeurs, M.
Chalifoux dissipe les craintes.
« Une
fois la fleur coupée et séchée,
son odeur est beaucoup plus
discrète qu’en phase de
cultivation. Nous utiliserons
les technologies les plus à jour
et les plus performantes pour
éliminer les odeurs »,
précise-t-il.
Un système d’aération et de
filtration des odeurs sera
installé dans chacune des
salles.
« Un voisinage sain est
primordial pour nous. Sachez que
nous comptons tout faire pour
adopter une activité discrète et
respectueuse : embellissement de
l’apparence extérieure des
lieux, minimum de déplacements
et élimination d’odeurs
désagréables. »
Circulation
Le promoteur estime qu’il y aura
un impact minime liée à la
circulation. Dans le document,
on précise qu’il n’aura pas de
vente sur place. Seule, la SQDC
a le droit de vendre des
produits du cannabis.
Valeur des maisons
M. Chalifoux présente aussi une
étude indépendante réalisée par
un évaluateur agréé qui fait le
point sur les retombées de la
valeur des maisons advenant la
concrétisation du projet.
«Il n’y
aura pas d’impact sur la valeur
des maisons »,
dit-il.
La firme Gauthier Roy Huot a
évalué un projet similaire d’une
usine de production de cannabis
à Pointe-Claire.
« Nous
ne relevons aucun impact
significatif sur les valeurs
immobilières des propriétés à
proximité », écrit le
porte-parole de la firme dans le
rapport, présenté aux citoyens.
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