mercredi 01 mai 2019

Comité pour la protection des Berges du Saint-Laurent
Les riverains sont très préoccupés par la dégradation des berges causée par le transport maritime


Une partie des membres du Comité de protection des berges du Saint-Laurent. De gauche à droite : Regina Cuberlo, André Saint-Jean, Lucie Poirier, Carine Durocher, Jean Masserey, Diane Lalonde, Francine Desmarteau, Angélique Beauchemin, Jean-Guy Villemure et Micheline Lagarde.

Varennes, mardi le 30 avril 2019 – Depuis son lancement en janvier dernier, le Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent n’a pas chômé. « Nous sommes plusieurs riverains aux prises avec des problèmes d’érosion ou de murs de protection qui se dégradent, et nous voulions savoir à quel point ce problème touchait d’autres riverains » mentionne Carine Durocher, membre du comité; « donc l’une des premières actions du comité a été de documenter la situation des berges dans les villes de Varennes, Verchères et Contrecœur. »

Le comité a contacté plusieurs riverains par courriel, par téléphone ou en faisant du porte-à-porte pour en savoir plus sur l’état de leurs berges via une fiche documentaire simple à remplir.

Lucie Poirier, membre du comité et riveraine de Verchères depuis son enfance, a rencontré plusieurs riverains au cours des derniers mois. Selon elle, « C’est étonnant de voir à quel point la dégradation des ouvrages de protection et des berges est une préoccupation importante pour plusieurs riverains. À ce jour, 62 riverains ont répondu à l’appel et rempli des fiches permettant de documenter leur situation et 99% d'entre eux se sont dits préoccupés par l’état de leurs berges. Ainsi, 84% mentionnent vivre une problématique présentement et 10% nous ont fait part de leur inquiétude face à l'absence d'entretien des ouvrages de protection ».

Plusieurs riverains sont également préoccupés par la dégradation des berges naturelles et des habitats riverains qui disparaissent peu à peu à chaque année. Même là où il y avait des arbres matures, l’érosion et l’effet des vagues ont causé la perte de plusieurs arbres, ce qui semble indiquer que la dégradation s’est accentuée dans les dernières années.

Le comité invite les riverains qui n’ont pas encore rempli de fiche à le faire en communiquant avec Lucie Poirier ou Carine Durocher ou encore via le site Facebook du comité.

Le travail de documentation sur l’état des berges se poursuit mais déjà un constat s’impose : pour la majorité des riverains, le transport maritime est la cause principale de la dégradation des berges. Selon Micheline Lagarde, présidente du comité « Ces murs ont été construits par le gouvernement fédéral pour protéger les berges de l’érosion causée par l’ouverture de la voie maritime à partir des années 50. On déplore le fait que le gouvernement ait cessé de les entretenir alors que le trafic maritime ne fait qu’augmenter avec toujours plus de vagues qui déferlent sur les rives et dont les effets sont dévastateurs pour les habitats naturels. Le tonnage transporté par bateau augmente à chaque année et ça va s’amplifier si la construction d’un nouveau terminal pétrolier à Pointe-aux-Trembles voit le jour et si l’exploitation du corridor fluvial continue à augmenter tel que souhaité par différents organismes. C’est pourquoi le Comité s’est mis en action en demandant à Ottawa de prendre des actions concrètes pour la protection des berges ».

Les membres du comité invitent donc les citoyennes et citoyens à agir en signant la pétition qui est parrainée par le député Xavier Barsalou-Duval et qui est en ligne jusqu’au 16 mai sur le site de la Chambre des Communes : https://petitions.noscommunes.ca/fr/Petition/Details?Petition=e-2010

 

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